Juke Box
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L'enfant Voodoo- Fonction : Influenceur nihiliste
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archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Juke Box
La petite presqu'île
Où jadis bien tranquille
Moi je suis né natif
Soit dit sans couillonnade
Avait le nom d'un adjectif
démonstratif.
Moi, personnellement
Que je meur' si je mens
Ça m'était bien égal
J'étais pas chatouillé
J'étais pas humilié
Dans mon honneur local.
Mais voyant d’ l'infamie
Dans cette homonymie
Des bougres s'en sont plaints
Tellement que bientôt
On a changé l'orthograph'
du nom du pat'lin.
Et j'eus ma première tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Messieurs les édiles
Que l'on soit passé
Pour débaptiser
Nos petites villes.
La chère vieille rue
Où mon père avait cru
On ne peut plus propice
D'aller construire sa
Petite maison s'appelait
rue de l'Hospice.
Se mettre en quête d'un
Nom d’ rue plus opportun
Ne se concevait pas
On n' pouvait trouver mieux
Vu qu'un asile de vieux
Florissait dans le bas.
Les anciens combattants
Tous comme un seul sortant
De leurs vieux trous d'obus
Firent tant qu'à la fin
La rue d’ l'Hospic' devint
La rue Henri-Barbusse.
Et j'eus ma deuxième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Héros incongrus
Que l'on soit passé
Pour débaptiser
Nos petites rues.
Moi la première à qui
Mon coeur fut tout acquis
S'app'lait Jeanne Martin
Patronyme qui fait
Pas tellement d'effet
Dans le Bottin mondain.
Mais moi j'aimais comme un
Fou ce nom si commun
N'en déplaise aux minus
D'ailleurs de parti pris
Celle que je chéris
S'appell’ toujours Vénus.
Hélas un béotien
A la place du sien
Lui proposa son blase
Fameux dans l'épicerie
Et cette renchérie
Refusa pas, hélas !
Et j'eus ma troisième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Cinq minutes non
Gentes fiancées
Que l'on soit passé
Pour changer de nom.
Où jadis bien tranquille
Moi je suis né natif
Soit dit sans couillonnade
Avait le nom d'un adjectif
démonstratif.
Moi, personnellement
Que je meur' si je mens
Ça m'était bien égal
J'étais pas chatouillé
J'étais pas humilié
Dans mon honneur local.
Mais voyant d’ l'infamie
Dans cette homonymie
Des bougres s'en sont plaints
Tellement que bientôt
On a changé l'orthograph'
du nom du pat'lin.
Et j'eus ma première tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Messieurs les édiles
Que l'on soit passé
Pour débaptiser
Nos petites villes.
La chère vieille rue
Où mon père avait cru
On ne peut plus propice
D'aller construire sa
Petite maison s'appelait
rue de l'Hospice.
Se mettre en quête d'un
Nom d’ rue plus opportun
Ne se concevait pas
On n' pouvait trouver mieux
Vu qu'un asile de vieux
Florissait dans le bas.
Les anciens combattants
Tous comme un seul sortant
De leurs vieux trous d'obus
Firent tant qu'à la fin
La rue d’ l'Hospic' devint
La rue Henri-Barbusse.
Et j'eus ma deuxième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Héros incongrus
Que l'on soit passé
Pour débaptiser
Nos petites rues.
Moi la première à qui
Mon coeur fut tout acquis
S'app'lait Jeanne Martin
Patronyme qui fait
Pas tellement d'effet
Dans le Bottin mondain.
Mais moi j'aimais comme un
Fou ce nom si commun
N'en déplaise aux minus
D'ailleurs de parti pris
Celle que je chéris
S'appell’ toujours Vénus.
Hélas un béotien
A la place du sien
Lui proposa son blase
Fameux dans l'épicerie
Et cette renchérie
Refusa pas, hélas !
Et j'eus ma troisième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo.
Si faire se peut
Attendez un peu
Cinq minutes non
Gentes fiancées
Que l'on soit passé
Pour changer de nom.
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Juke Box
Tristesse d’Olympio
Victor Hugo
Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes.
Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
Sur la terre étendu,
L’air était plein d’encens et les prés de verdures
Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
Son cœur s’est répandu !
L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine
Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
Le ciel était doré ;
Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
Disant peut-être à Dieu quelque chose de l’homme,
Chantaient leur chant sacré !
Il voulut tout revoir, l’étang près de la source,
La masure où l’aumône avait vidé leur bourse,
Le vieux frêne plié,
Les retraites d’amour au fond des bois perdues,
L’arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
Avaient tout oublié !
Il chercha le jardin, la maison isolée,
La grille d’où l’œil plonge en une oblique allée,
Les vergers en talus.
Pâle, il marchait. – Au bruit de son pas grave et sombre,
Il voyait à chaque arbre, hélas ! se dresser l’ombre
Des jours qui ne sont plus !
Il entendait frémir dans la forêt qu’il aime
Ce doux vent qui, faisant tout vibrer en nous-même,
Y réveille l’amour,
Et, remuant le chêne ou balançant la rose,
Semble l’âme de tout qui va sur chaque chose
Se poser tour à tour !
Les feuilles qui gisaient dans le bois solitaire,
S’efforçant sous ses pas de s’élever de terre,
Couraient dans le jardin ;
Ainsi, parfois, quand l’âme est triste, nos pensées
S’envolent un moment sur leurs ailes blessées,
Puis retombent soudain.
Il contempla longtemps les formes magnifiques
Que la nature prend dans les champs pacifiques ;
Il rêva jusqu’au soir ;
Tout le jour il erra le long de la ravine,
Admirant tour à tour le ciel, face divine,
Le lac, divin miroir !
Hélas ! se rappelant ses douces aventures,
Regardant, sans entrer, par-dessus les clôtures,
Ainsi qu’un paria,
Il erra tout le jour. Vers l’heure où la nuit tombe,
Il se sentit le cœur triste comme une tombe,
Alors il s’écria :
« Ô douleur ! j’ai voulu, moi dont l’âme est troublée,
Savoir si l’urne encor conservait la liqueur,
Et voir ce qu’avait fait cette heureuse vallée
De tout ce que j’avais laissé là de mon cœur !
« Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !
« Nos chambres de feuillage en halliers sont changées !
L’arbre où fut notre chiffre est mort ou renversé ;
Nos roses dans l’enclos ont été ravagées
Par les petits enfants qui sautent le fossé !
« Un mur clôt la fontaine où, par l’heure échauffée,
Folâtre, elle buvait en descendant des bois ;
Elle prenait de l’eau dans sa main, douce fée,
Et laissait retomber des perles de ses doigts !
« On a pavé la route âpre et mal aplanie,
Où, dans le sable pur se dessinant si bien,
Et de sa petitesse étalant l’ironie,
Son pied charmant semblait rire à côté du mien !
« La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre,
Où jadis pour m’attendre elle aimait à s’asseoir,
S’est usée en heurtant, lorsque la route est sombre,
Les grands chars gémissants qui reviennent le soir.
« La forêt ici manque et là s’est agrandie.
De tout ce qui fut nous presque rien n’est vivant ;
Et, comme un tas de cendre éteinte et refroidie,
L’amas des souvenirs se disperse à tout vent !
« N’existons-nous donc plus ? Avons-nous eu notre heure ?
Rien ne la rendra-t-il à nos cris superflus ?
L’air joue avec la branche au moment où je pleure ;
Ma maison me regarde et ne me connaît plus.
« D’autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d’autres vont y venir ;
Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir !
« Car personne ici-bas ne termine et n’achève ;
Les pires des humains sont comme les meilleurs ;
Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve.
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs.
« Oui, d’autres à leur tour viendront, couples sans tache,
Puiser dans cet asile heureux, calme, enchanté,
Tout ce que la nature à l’amour qui se cache
Mêle de rêverie et de solennité !
« D’autres auront nos champs, nos sentiers, nos retraites ;
Ton bois, ma bien-aimée, est à des inconnus.
D’autres femmes viendront, baigneuses indiscrètes,
Troubler le flot sacré qu’ont touché tes pieds nus !
« Quoi donc ! c’est vainement qu’ici nous nous aimâmes !
Rien ne nous restera de ces coteaux fleuris
Où nous fondions notre être en y mêlant nos flammes !
L’impassible nature a déjà tout repris.
« Oh ! dites-moi, ravins, frais ruisseaux, treilles mûres,
Rameaux chargés de nids, grottes, forêts, buissons,
Est-ce que vous ferez pour d’autres vos murmures ?
Est-ce que vous direz à d’autres vos chansons ?
« Nous vous comprenions tant ! doux, attentifs, austères,
Tous nos échos s’ouvraient si bien à votre voix !
Et nous prêtions si bien, sans troubler vos mystères,
L’oreille aux mots profonds que vous dites parfois !
« Répondez, vallon pur, répondez, solitude,
Ô nature abritée en ce désert si beau,
Lorsque nous dormirons tous deux dans l’attitude
Que donne aux morts pensifs la forme du tombeau ;
« Est-ce que vous serez à ce point insensible
De nous savoir couchés, morts avec nos amours,
Et de continuer votre fête paisible,
Et de toujours sourire et de chanter toujours ?
« Est-ce que, nous sentant errer dans vos retraites,
Fantômes reconnus par vos monts et vos bois,
Vous ne nous direz pas de ces choses secrètes
Qu’on dit en revoyant des amis d’autrefois ?
« Est-ce que vous pourriez, sans tristesse et sans plainte,
Voir nos ombres flotter où marchèrent nos pas,
Et la voir m’entraîner, dans une morne étreinte,
Vers quelque source en pleurs qui sanglote tout bas ?
« Et s’il est quelque part, dans l’ombre où rien ne veille,
Deux amants sous vos fleurs abritant leurs transports,
Ne leur irez-vous pas murmurer à l’oreille :
– Vous qui vivez, donnez une pensée aux morts !
« Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,
Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds
Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,
Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours !
« Puis il nous les retire. Il souffle notre flamme ;
Il plonge dans la nuit l’antre où nous rayonnons ;
Et dit à la vallée, où s’imprima notre âme,
D’effacer notre trace et d’oublier nos noms.
« Eh bien ! oubliez-nous, maison, jardin, ombrages !
Herbe, use notre seuil ! ronce, cache nos pas !
Chantez, oiseaux ! ruisseaux, coulez ! croissez, feuillages !
Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas.
« Car vous êtes pour nous l’ombre de l’amour même !
Vous êtes l’oasis qu’on rencontre en chemin !
Vous êtes, ô vallon, la retraite suprême
Où nous avons pleuré nous tenant par la main !
« Toutes les passions s’éloignent avec l’âge,
L’une emportant son masque et l’autre son couteau,
Comme un essaim chantant d’histrions en voyage
Dont le groupe décroît derrière le coteau.
« Mais toi, rien ne t’efface, amour ! toi qui nous charmes,
Toi qui, torche ou flambeau, luis dans notre brouillard !
Tu nous tiens par la joie, et surtout par les larmes ;
Jeune homme on te maudit, on t’adore vieillard.
« Dans ces jours où la tête au poids des ans s’incline,
Où l’homme, sans projets, sans but, sans visions,
Sent qu’il n’est déjà plus qu’une tombe en ruine
Où gisent ses vertus et ses illusions ;
« Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles,
Comptant dans notre cœur, qu’enfin la glace atteint,
Comme on compte les morts sur un champ de batailles,
Chaque douleur tombée et chaque songe éteint,
« Comme quelqu’un qui cherche en tenant une lampe,
Loin des objets réels, loin du monde rieur,
Elle arrive à pas lents par une obscure rampe
Jusqu’au fond désolé du gouffre intérieur ;
« Et là, dans cette nuit qu’aucun rayon n’étoile,
L’âme, en un repli sombre où tout semble finir,
Sent quelque chose encor palpiter sous un voile…
C’est toi qui dors dans l’ombre, ô sacré souvenir ! »
Victor Hugo
Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes.
Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
Sur la terre étendu,
L’air était plein d’encens et les prés de verdures
Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
Son cœur s’est répandu !
L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine
Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
Le ciel était doré ;
Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
Disant peut-être à Dieu quelque chose de l’homme,
Chantaient leur chant sacré !
Il voulut tout revoir, l’étang près de la source,
La masure où l’aumône avait vidé leur bourse,
Le vieux frêne plié,
Les retraites d’amour au fond des bois perdues,
L’arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
Avaient tout oublié !
Il chercha le jardin, la maison isolée,
La grille d’où l’œil plonge en une oblique allée,
Les vergers en talus.
Pâle, il marchait. – Au bruit de son pas grave et sombre,
Il voyait à chaque arbre, hélas ! se dresser l’ombre
Des jours qui ne sont plus !
Il entendait frémir dans la forêt qu’il aime
Ce doux vent qui, faisant tout vibrer en nous-même,
Y réveille l’amour,
Et, remuant le chêne ou balançant la rose,
Semble l’âme de tout qui va sur chaque chose
Se poser tour à tour !
Les feuilles qui gisaient dans le bois solitaire,
S’efforçant sous ses pas de s’élever de terre,
Couraient dans le jardin ;
Ainsi, parfois, quand l’âme est triste, nos pensées
S’envolent un moment sur leurs ailes blessées,
Puis retombent soudain.
Il contempla longtemps les formes magnifiques
Que la nature prend dans les champs pacifiques ;
Il rêva jusqu’au soir ;
Tout le jour il erra le long de la ravine,
Admirant tour à tour le ciel, face divine,
Le lac, divin miroir !
Hélas ! se rappelant ses douces aventures,
Regardant, sans entrer, par-dessus les clôtures,
Ainsi qu’un paria,
Il erra tout le jour. Vers l’heure où la nuit tombe,
Il se sentit le cœur triste comme une tombe,
Alors il s’écria :
« Ô douleur ! j’ai voulu, moi dont l’âme est troublée,
Savoir si l’urne encor conservait la liqueur,
Et voir ce qu’avait fait cette heureuse vallée
De tout ce que j’avais laissé là de mon cœur !
« Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !
« Nos chambres de feuillage en halliers sont changées !
L’arbre où fut notre chiffre est mort ou renversé ;
Nos roses dans l’enclos ont été ravagées
Par les petits enfants qui sautent le fossé !
« Un mur clôt la fontaine où, par l’heure échauffée,
Folâtre, elle buvait en descendant des bois ;
Elle prenait de l’eau dans sa main, douce fée,
Et laissait retomber des perles de ses doigts !
« On a pavé la route âpre et mal aplanie,
Où, dans le sable pur se dessinant si bien,
Et de sa petitesse étalant l’ironie,
Son pied charmant semblait rire à côté du mien !
« La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre,
Où jadis pour m’attendre elle aimait à s’asseoir,
S’est usée en heurtant, lorsque la route est sombre,
Les grands chars gémissants qui reviennent le soir.
« La forêt ici manque et là s’est agrandie.
De tout ce qui fut nous presque rien n’est vivant ;
Et, comme un tas de cendre éteinte et refroidie,
L’amas des souvenirs se disperse à tout vent !
« N’existons-nous donc plus ? Avons-nous eu notre heure ?
Rien ne la rendra-t-il à nos cris superflus ?
L’air joue avec la branche au moment où je pleure ;
Ma maison me regarde et ne me connaît plus.
« D’autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d’autres vont y venir ;
Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir !
« Car personne ici-bas ne termine et n’achève ;
Les pires des humains sont comme les meilleurs ;
Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve.
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs.
« Oui, d’autres à leur tour viendront, couples sans tache,
Puiser dans cet asile heureux, calme, enchanté,
Tout ce que la nature à l’amour qui se cache
Mêle de rêverie et de solennité !
« D’autres auront nos champs, nos sentiers, nos retraites ;
Ton bois, ma bien-aimée, est à des inconnus.
D’autres femmes viendront, baigneuses indiscrètes,
Troubler le flot sacré qu’ont touché tes pieds nus !
« Quoi donc ! c’est vainement qu’ici nous nous aimâmes !
Rien ne nous restera de ces coteaux fleuris
Où nous fondions notre être en y mêlant nos flammes !
L’impassible nature a déjà tout repris.
« Oh ! dites-moi, ravins, frais ruisseaux, treilles mûres,
Rameaux chargés de nids, grottes, forêts, buissons,
Est-ce que vous ferez pour d’autres vos murmures ?
Est-ce que vous direz à d’autres vos chansons ?
« Nous vous comprenions tant ! doux, attentifs, austères,
Tous nos échos s’ouvraient si bien à votre voix !
Et nous prêtions si bien, sans troubler vos mystères,
L’oreille aux mots profonds que vous dites parfois !
« Répondez, vallon pur, répondez, solitude,
Ô nature abritée en ce désert si beau,
Lorsque nous dormirons tous deux dans l’attitude
Que donne aux morts pensifs la forme du tombeau ;
« Est-ce que vous serez à ce point insensible
De nous savoir couchés, morts avec nos amours,
Et de continuer votre fête paisible,
Et de toujours sourire et de chanter toujours ?
« Est-ce que, nous sentant errer dans vos retraites,
Fantômes reconnus par vos monts et vos bois,
Vous ne nous direz pas de ces choses secrètes
Qu’on dit en revoyant des amis d’autrefois ?
« Est-ce que vous pourriez, sans tristesse et sans plainte,
Voir nos ombres flotter où marchèrent nos pas,
Et la voir m’entraîner, dans une morne étreinte,
Vers quelque source en pleurs qui sanglote tout bas ?
« Et s’il est quelque part, dans l’ombre où rien ne veille,
Deux amants sous vos fleurs abritant leurs transports,
Ne leur irez-vous pas murmurer à l’oreille :
– Vous qui vivez, donnez une pensée aux morts !
« Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,
Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds
Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,
Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours !
« Puis il nous les retire. Il souffle notre flamme ;
Il plonge dans la nuit l’antre où nous rayonnons ;
Et dit à la vallée, où s’imprima notre âme,
D’effacer notre trace et d’oublier nos noms.
« Eh bien ! oubliez-nous, maison, jardin, ombrages !
Herbe, use notre seuil ! ronce, cache nos pas !
Chantez, oiseaux ! ruisseaux, coulez ! croissez, feuillages !
Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas.
« Car vous êtes pour nous l’ombre de l’amour même !
Vous êtes l’oasis qu’on rencontre en chemin !
Vous êtes, ô vallon, la retraite suprême
Où nous avons pleuré nous tenant par la main !
« Toutes les passions s’éloignent avec l’âge,
L’une emportant son masque et l’autre son couteau,
Comme un essaim chantant d’histrions en voyage
Dont le groupe décroît derrière le coteau.
« Mais toi, rien ne t’efface, amour ! toi qui nous charmes,
Toi qui, torche ou flambeau, luis dans notre brouillard !
Tu nous tiens par la joie, et surtout par les larmes ;
Jeune homme on te maudit, on t’adore vieillard.
« Dans ces jours où la tête au poids des ans s’incline,
Où l’homme, sans projets, sans but, sans visions,
Sent qu’il n’est déjà plus qu’une tombe en ruine
Où gisent ses vertus et ses illusions ;
« Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles,
Comptant dans notre cœur, qu’enfin la glace atteint,
Comme on compte les morts sur un champ de batailles,
Chaque douleur tombée et chaque songe éteint,
« Comme quelqu’un qui cherche en tenant une lampe,
Loin des objets réels, loin du monde rieur,
Elle arrive à pas lents par une obscure rampe
Jusqu’au fond désolé du gouffre intérieur ;
« Et là, dans cette nuit qu’aucun rayon n’étoile,
L’âme, en un repli sombre où tout semble finir,
Sent quelque chose encor palpiter sous un voile…
C’est toi qui dors dans l’ombre, ô sacré souvenir ! »
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Juke Box
Mélancolie...
Ces rues qu'on débaptise...
Un exemple... en 1940 une rue très passantes de mon village qui s'appelait depuis toujours "Rue du sauvage" fut, dans l'hilarité générale, rebaptisée par les nouveaux maîtres "Rue A. Hitler"...Faut-il être con...
et toutes ces rues à la gloire du maréchal qui peu de temps plus tard furent renommées à la gloire du général...
Ces rues qu'on débaptise...
Un exemple... en 1940 une rue très passantes de mon village qui s'appelait depuis toujours "Rue du sauvage" fut, dans l'hilarité générale, rebaptisée par les nouveaux maîtres "Rue A. Hitler"...Faut-il être con...
et toutes ces rues à la gloire du maréchal qui peu de temps plus tard furent renommées à la gloire du général...
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Juke Box
En fait , elle n'a pas changé vraiment de nom cette rue du sauvage !
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:En fait , elle n'a pas changé vraiment de nom cette rue du sauvage !
en effet...Le second degré n'était pas le point fort des nazis...En fait la rue s'appelait littéralement "Rue de l'homme sauvage" depuis 1800...francisée en 18 en "sauvage" tout court...Ces cons ont quand même réalisé leur boulette et ont remis l'ancienne plaque un peu plus tard.
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Juke Box
Paul, 78 ans aujourd'hui . En sixième, j'étais raide dingue amoureuse de lui .
catherine la cuisinière- Fonction : Cuisinière du château, suffragette et cycliste
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Re: Juke Box
...Hélas il l'apprit trop tard...
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Juke Box
Il la prise trop tard ?
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Re: Juke Box
oui, pardon, j'au du mal avec le féminin
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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catherine la cuisinière- Fonction : Cuisinière du château, suffragette et cycliste
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Re: Juke Box
le potentiomètre à donf!
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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catherine la cuisinière- Fonction : Cuisinière du château, suffragette et cycliste
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Baron Robert de la etc. aime ce message
Re: Juke Box
Freddy nous manque !
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Re: Juke Box
Mercury aussi !
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Baron Robert de la etc. et archibald de montpucier aiment ce message
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Re: Juke Box
ouais bon...On avait 50 ans de moins
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Juke Box
Une lapalissade : dire qu'il y un demi_siècle on avait 50ans de moins ! On dirait du Jaunny !
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:Une lapalissade : dire qu'il y un demi_siècle on avait 50ans de moins ! On dirait du Jaunny !
qui a parlé d'un demi siècle? Vous déblatérez!
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Re: Juke Box
Ben Locomotive breath ça a 50 ans !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:Ben Locomotive breath ça a 50 ans !
vous me l'apprenez! J'ai écris 50 au pif!
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Re: Juke Box
Oui, on était (très) jeunes . N'empêche que c'était l'âge d'or pour la musique . Un foisonnement de groupes et de morceaux indémodables . Maintenant, y a le rap ...
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Re: Juke Box
oui... quoiqu'il y en a du bon... musicalement j'veux dire
pour les paroles euh...faut être né dans une cité pour adhérer, avoir un scooter trafiqué et des ancêtres nés à Sidi bel abbès
Bob, à vous, j'attends
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Re: Juke Box
A part MC Solaar , le rap c'est d'la merde même pas en barre , en forme de bouse , une vraie bien puante !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:A part MC Solaar , le rap c'est d'la merde même pas en barre , en forme de bouse , une vraie bien puante !
ne criez pas sur les toits que vous êtes fan de mc solar, le lendemain vous trouveriez votre méhari sur cales, sans le volant
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Re: Juke Box
Elle l'est déjà , je suis en train de la refaire !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:Elle l'est déjà , je suis en train de la refaire !
Sauvé!
ils vont arriver trop tard
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Re: Juke Box
Aujoud'hui country
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archibald de montpucier aime ce message
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j'adooooore !
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Re: Juke Box
J'aime pas la country , je dois venir de Mars !
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Re: Juke Box
vous n'aimez pas la country, vous n'aimez pas le pastis, il y a des jours, Bob, on s'demande si vous êtes normal ou tout simplement "différent"
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Re: Juke Box
J'aime la musique dite folklorique ( en fait les chansons d'époque, celles qui ont traversé le temps ), la musique celtique , mais la country américaine c'est une torture pour moi , c'est la voix nasillarde des chanteurs qui me vrille les tympans , c'est pourquoi Dylan Young et consorts , j'écoute avec parcimonie , ça me gonfle très vite !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:J'aime la musique dite folklorique ( en fait les chansons d'époque, celles qui ont traversé le temps ), la musique celtique , mais la country américaine c'est une torture pour moi , c'est la voix nasillarde des chanteurs qui me vrille les tympans , c'est pourquoi Dylan Young et consorts , j'écoute avec parcimonie , ça me gonfle très vite !
c pour ça qu'il n'y a que les ricains pour chanter ça
plus blaireau tu meurs!!!!
mon frangin et ma belle soeur sont dingues de ça!
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Re: Juke Box
rhâââââââââ ; l'horreur absolue la danse country , j'ai un pote qui fait ça avec sa femme !
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Re: Juke Box
Baron Robert de la etc. a écrit:rhâââââââââ ; l'horreur absolue la danse country , j'ai un pote qui fait ça avec sa femme !
s'il ne fait que ça c'est un moindre mal! (arrêtons les pondeuses...)
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Re: Juke Box
Elle est d'age canonique , plus de risque !
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Re: Juke Box
Chanson de circonstance, je viens de mettre en ligne mes derniers cours .
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Re: Juke Box
une nouvelle vie commence...
Paraît que la vague des demandes mises à la retraite dans l'EN s'amplifie
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Re: Juke Box
Il y a du Pink Floyd là-dedans ...
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Re: Juke Box
mon Dieu! j'espère que Voo ne tombera pas sur votre post!
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Re: Juke Box
Dinon dîna dit-on du dos d'un dodu dindon. Didon dîna dit-on de dix dos dodus de dix dodus dindons.
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