Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
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catherine la cuisinière
sang pour sang Ajar
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ouiiiiiiiiiii !!! Les lions !!! Pourrais-je jouer de la lyre pendant qu-il se fait becqueter ?
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
*hum*
Les lions, je les ai sortis pour les chrétiens
Les lions, je les ai sortis pour les chrétiens
L'enfant Voodoo- Fonction : Influenceur nihiliste
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ça me rappelle votre envolée lyrique sur l'incendie du château où vous finîtes dans la charpente embrasée !!archibald de montpucier a écrit:Ouiiiiiiiiiii !!! Les lions !!! Pourrais-je jouer de la lyre pendant qu-il se fait becqueter ?
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
D'ailleurs, c'est lui qui a mis le feu (et il a accusé les communistes).
L'enfant Voodoo- Fonction : Influenceur nihiliste
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
les passantes version Archie
Quand, dans la rue, je regarde les bouches des femmes
Je me demande lesquelles, avant d’aller au turbin
De leurs lèvres ont consciencieusement éteint la flamme
De leurs maris, leurs amants, leurs chéris, leurs concubins
Je les imagine, tirées de leur sommeil matinal
Par un membre vigoureux sonnant le tocsin
Appelant à accomplir leur devoir conjugal
Car elle n’attend pas, la trique du matin !
O ! Combien de marins, combien de capitaines
Sont partis, au loin, sans la fellation souveraine
Frustrés, nerveux, aigris, les burnes pleines
Appelant de leurs vœux l’escale lointaine
O ! Waterloo, Waterloo, O ! morne plaine
Si madame Wellington avait eu bouche pleine
Les charges des grognards n’auraient pas été vaines
Et l’empereur ne serait pas mort à Saint Hélène !
Adeptes du camping matinal
Recevez ce conseil amical
Faites valoir vos droits de maris
Et de vos femmes, exigez une gâterie
Epouses, amantes, maîtresses, pacsées
Que vos hommes soient FO ou CGT
Sachez que c’est de l’amour buccal
Que naîtra, enfin, la paix sociale
Archibald de Montpucier
Poète hygiéniste
oeuvres complètes ou presque enfin connues à ce jour
NOUVEL AN AU CHATEAU
Cloitré dans son bureau, le majo, sa langue entre les dents, s’applique à transcrire minutieusement les riches heures du château. Oui, la mémoire des lieux c’est lui ! Pour la postérité. Aujourd’hui il relate, par le menu, les festivités du nouvel an…. Mais lisons discrètement par-dessus son épaule…
Tout les ans la comtesse, lors d'une réception somptueuse, fêtait la nouvelle année et à cette occasion, invitait tout le gratin de la région Les quelques aristocrates du département déclinaient cependant tous l’invitation arguant du fait qu’ils ne faisaient pas partie du même monde et que ce serait déchoir que de se faire voir à une réception donnée par une ancienne mère maquerelle. Leurs ancêtres avaient fait les croisades alors que la comtesse ne se souvenait que vaguement d'une grand-mère, gagneuse assidue sous les "fortif"[1] du 20ème arrondissement de Paris.
Même le curé, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, assistait tout les ans aux festivités. A vrai dire il attendait surtout la « petite enveloppe » car il n'appréciait guère la culture débridée de ces brebis, pour le moins, égarées.
En la circonstance le château était transformé en auberge espagnole, la comtesse fournissant les murs historiques, Maurice le frère de Madame, les gibiers braconnés et le poisson et Robert, les drogues dures…
La baronne recevait en général à partir de vingt heures.
On servait alors les apéritifs divers et variés jusqu'à vingt-trois heures. Les convives, bercés par « La petite musique de nuit » de Mozart devisaient religieusement par petits groupes en guettant l'arrivée de la maîtresse de maison.
A partir de vingt et une heures on pouvait déjà entendre ça et là quelques éclats de rire, signe que l'atmosphère se détendait. Aux alentours de dix heures moins le quart, Mozart ayant été remplacé par les chœurs de la légion étrangère et, sous l’impulsion déterminante de Voodoo, l'eau du pastis par du pastis.On devinait déjà l'ampleur festive qu'allait prendre la réception.
Enfin, vers vingt-trois heures, Scarla, comtesse de la Boudinère faisait son apparition.
Engoncée dans une robe du soir mauve de chez Paquin[2], cadeau que feu le comte lui avait fait pour leur premier anniversaire de mariage, elle descendait, majestueuse, le grand escalier sous les applaudissements des invités.
Archibald, le majordome, vêtu d'une magnifique livrée rouge et or, poussait alors les portes du grand salon et prononçait le traditionnel :
- "Madame est servie !"
En général, la scène qui s'ensuivait ressemblait plus aux dernières minutes du match Brives–Castres lorsque les deux équipes sont à égalité et que le bouclier de Brennus[3] est en jeu.
Etant donné le manque de domesticité, les mets étaient déjà dressés sur la grande table. Les invités, l'œil brillant et hagard, salivaient en attendant le coup d'envoi de la baronne. On avait de l'éducation.
Celle-ci, s'étant fait servir par le majo, donnait alors le signal du déclanchement des hostilités.
- "Bienvenue mes amis et bon appétit !"
Le souper pouvait commencer.
A grandes et bruyantes lampées on éluda rapidement le consommé pour passer aux choses sérieuses. Quelques originaux, cependant, prirent le temps de rincer leur assiette en faisant "chabrot" avec un "Château Petrus" qui aurait mérité mieux.
On fit suivre le foie gras, lequel coupé en tranches généreuses, fut dégusté à la cuillère à soupe, le Montbazillac aidant à faire oublier la faute de goût.
Le souper avait pris son allure de croisière et c'est juste si l'on pouvait entendre, ça et là, quelques rots et pets discrets qui confirmaient la satisfaction de l'assistance quant aux mets servis.
Pour plus de sécurité on noya les truites saumonées à grand renfort de Riesling tandis que les grives bordelaises, en attente d'être exécutées au Saint Estèphe, rôtissaient, dans la cheminée, sur les sarments de vigne.
Mais rapidement la demeure ancestrale classée se transforma en pétaudière[4], les invités manquant cruellement de savoir-vivre. Nous étions loin de la cour de Louis XIV et les rudiments d'éducation, qu'auraient pu avoir nos amis, furent rapidement noyés dans les flots de "Château Laffitte" et autres "Chambolle-Musigny" dont les barriques, placées sur des consoles Louis XVI d'époque, avaient été mises en perce. Le mélange des genres ne gênait nullement les convives.
On ignora, comme à l'accoutumée, les rince-doigts au profit de la nappe bien plus pratique et, quand une envie pressante les surprit, les plus hypocrites pissaient sous la table en adressant un sourire béat à leur voisin. Le spectacle aurait certainement pu inspirer Rabelais si ce dernier, malheureusement, ne nous avait pas déjà quitté.
Succédant aux truites, on envoya la valse des chapons de Bresse. Dans un silence relatif, propice aux grandes réflexions, on pouvait entendre le craquement des os et les bruits de succion qui accompagnaient, manu militari, les gallinacés à leurs dernières demeures.
L'arrivée du sanglier rôti représentait toujours un tournant dans la soirée.
Les doigts et l'opinel avaient remplacé les couverts en argent depuis belle lurette quand Voodoo s'empara du sabre de cavalerie de feu monsieur le comte pour porter l'assaut final. La découpe du pourceau fut exécutée d'une main de maître et, à la fin du carnage, M’sieur Bob prononça l'oraison funèbre du cochon :
- "Encore un que les frisés[5] n'auront pas !"
Voodoo rengaina, d'un coup sec, le sabre dans son fourreau. L'assistance, rassurée, se partagea alors, à pleines mains, la dépouille du vaincu. Pour la circonstance on éventra d'un coup de masse, violent mais précis, un fût en provenance des Hospices de Beaunes, éclaboussant généreusement au passage la tapisserie fin dix-huitième. On fit honneur au breuvage non sans avoir une pensée émue pour le représentant des Ardennes dont le squelette gisait sur la table.
Les trous normands, qui avaient pris la forme de gouffres, se succédaient à une allure inquiétante. On allait manquer de Calvados.
Quand vinrent les fromages, M’sieur Bob réclama le silence en tapotant son verre avec sa fourchette. On allait porter le traditionnel toast pour la nouvelle année :
- « A nous ! A nos chevaux ! A nos femmes ! Et à ceux qui les montent !
L’originalité du propos déchaîna, chez les convives, debouts, un tonnerre d’applaudissement.
Les hommes en profitèrent pour glisser, subrepticement, un morceau de munster sur le siège de leurs voisines. Cette plaisanterie, digne de l'almanach Vermot, eut un franc succès lorsque ces dames, à nouveau assises, poussèrent des cris de furets. Les auteurs de cette blague de bon goût éclatèrent, bien sûr, d'un rire franc et massif. Avec compassion, les auteurs du forfait nettoyèrent alors, sommairement les robes du soir avec un Gruau La Rose qu'ils gardaient à portée de main. Et Maurice de conseiller ces dames :
- "La prochaine fois, n'oubliez pas vos serviettes anti-fuites !"
La finesse de la saillie provoqua, à nouveau, un nouvel éclat de rire général.
Chantal, l'ambassadrice de la paix, qui n'aurait manqué pour rien au monde ce rendez-vous annuel du savoir vivre à la française, faisait la grimace. Pour l'occasion elle portait un chemisier vaporeux, légèrement décolleté jusqu'au nombril, et une minijupe qui s'arrêtait au même endroit de son anatomie. Pour elle, les dégâts dus au fromage prirent une allure catastrophique, d'autant plus qu'elle ne portait jamais de culotte.
Avec un air compatissant, mais néanmoins distant et propre à tout majordome qui se respecte, Archie proposa ses services. Il fut immédiatement rabroué par M’sieur Bob, l'œil égrillard, qui, revendiqua cette honneur.
S'adressant à la comtesse, qui pouffait de rire, Chantal, toujours aussi chochotte, exigea qu'on la conduise dans la salle de bain. Mais les autres ne l'entendirent pas de cette oreille. Se saisissant de l'infortunée, qui hurlait comme un goret qu'on égorge, ils la couchèrent sur la table au milieu des reliefs du repas. Un spectacle dantesque s'ensuivit. Solidement maintenue et devant une douzaine de convives avinés, la toilette, qui n'avait plus rien d'intime, pris, rapidement, des allures de lavement.
Décidément, la poésie s'était invitée à la soirée et une vague de romantisme était en train de submerger l'assistance.
Le calme revenu et alors qu'on allait servir l'omelette norvégienne, Voodoo, appelé également le goinfre par ses intimes, eut un moment d'hésitation. Devant une assemblée en délire il évacua, dans un hoquet inquiétant, un missile multicolore lequel, dans une gracieuse arabesque, atterrit de l'autre côté de la table dans le généreux décolleté d’Angélique, la prude secrétaire. Les applaudissements fusèrent…suite à cet exploit voodooesque.
Surprise par l'attaque, Angie tomba, à la renverse faisant bénéficier à l'assistance d'une vue imprenable sur la baie des Anges[6]. Nettoyée sommairement à grands jets de Veuve Clicquot, elle ressemblait, à présent, à la gagnante d'un concours de T-shirt mouillé.
On hurla au gâchis quand Archie voulut flamber les crêpes "Suzette" au cognac. Ce dernier, subtilisé par une main discrète, fut versé subrepticement sur la livrée du majordome, puis une autre main mal intentionnée y mit le feu provoquant la fuite de l’interessé qui courait comme un dératé (un comble pour un chat) à travers le salon.
Invariablement et en fonction du degré d'alcoolémie des invités, la pièce montée finissait en pièces détachées sur le visage des ancêtres dont tableaux ornaient le salon.
Enfin, à grand renforts de rots et de pets, bras dessus bras dessous, la joyeuse compagnie passa, en titubant, au petit salon.
On bouda le café au profit des alcools et, avec des claquements de langues de connaisseurs, on fit assaut d'amabilités envers les mirabelles, les vieilles prunes, les armagnacs et autres poisons hors d'âge distillés avec amour par le majordome.
L'heure avançait et vers trois heures du matin Scarla, d'un pas hésitant, ouvrit le bal au bras de Robert, l’éternel soupirant, sur l'air du "Beau Danube bleu"[7].
Un conflit d'intérêt entre les alcools ingérés et la valse à trois temps se manifesta rapidement chez certains invités qui durent, pour les plus conscients, soulager leurs estomacs dans les vases Ming qui trônaient sur des guéridons. Les autres, surpris par des spasmes annonciateurs, évacuèrent, dans l'urgence, le trop plein stomacal, soit dans le décolletée de leurs cavalières pour ces messieurs ou plus discrètement sur le dos de leurs cavaliers pour ces dames..
Comme d'habitude, Johann Strauss ne fit pas longtemps l'unanimité, et on finit rapidement par bifurquer sur la danse des canards. On servit le champagne et le sabre de feu le baron fut à nouveau mis à contribution. Hélas les dernières caisses n'ayant pas pu être réfrigérée à temps, s'ensuivirent alors des jeux d'eaux dignes du château de Versailles et ce pour le plus grand bien des tapis persans qui recouvraient le sol.
Mador, le golden retriver de Madame, ivre mort, gisait, dans l'indifférence générale, dans un coin de la salle, sa coloration d’origine ayant virée au rouge foncé suite à son immersion forcée dans un fût de Juliénas. En effet, légèrement éméché, Maurice, au cours d'une de ses longues diatribes relatant son action de pacification dans le djebel, voulu expliquer, par le menu, l'art et la manière de procéder à l'interrogatoire d'un suspect. Aucun volontaire n'étant sorti du rang, il s'était saisi de l'animal.
Le champagne et les divers alcools faisant leur effet, les esprits commencèrent à s'échauffer. Par esprit et, connaissant le niveau intellectuel des invités, il fallait sous-entendre celui qui se manifeste, lors de soirées débridées, au fond des culottes.[8]
La baronne, à nouveau, ouvrit le bal. Couchée sur le clavier du piano, la baronne se faisait reluire par son cher Robert. L'instrument, en signe de protestation, (Le piano, pas celui de Robert) émettait, à chaque poussée du prétendant, des accords dissonants dignes d'un chef-d'œuvre de Stockhausen[9].
Angie, qui pourtant ne badinait pas avec la morale, se laissa aller dans les bras de Voodoo, réalisant ainsi le fantasme caché depuis le jour où notre geek fit sa première entrée au château. A plat ventre sur une barrique elle ponctuait, par des hurlements inquiétants, les coups de reins dont Voodoo, les yeux exorbités, la gratifiait.
A ce moment, on pouvait déjà percevoir une légère tension érotique dans l'assistance.
Dans un délire qui n'avait rien de très mince, Maurice avait remis au goût du jour l'innocent jeu du bilboquet cher au roi Henri II. Il commenca par accrocher, malgré sa réticence, la Chantal au lustre du salon. Par les pieds. Grâce à la loi sur la gravitation démontrée en son temps, par un certain Newton[10], la robe de Chantalux était, à présent, rabattue sur sa figure ce qui la faisait ressembler à un abat-jour géant surmonté par deux jambons. Une fois la bonne hauteur trouvée, les deux compères se la renvoyèrent mutuellement en essayant de ne pas manquer l'objectif. A toi par devant, à moi par derrière. De temps en temps on la fit pirouetter afin que chaque concurrent puisse, d'une manière équitable, bénéficier de l'hospitalité, plus ou moins restreinte, des différentes cibles.
Puis la docte assemblée entonna son célèbre chant de guerre ::
"Les c….s de mon grand père !"
"Sont pendues dans l'escalier !"
"Et ma grand-mère se désespère !"
"De les voir se dessécher !"
"C'est pourtant une belle paire !"
"La plus belle de tout l'quartier !"
Etc…
Mais quatre heures sonnaient déjà. Les démonstrations affectives s'étant calmées, on décida que l'on avait un petit creux. Prudent, le majo qui surveillait ses arrières, servit, en guise de petit-déjeuner, un subtil Vosnes-Romanée dont la légèreté était sensée remplacer le sempiternel café au lait suivi, en lieu et place des croissants, d'un confit d'oie aux haricots blancs ce qui allait grandement faciliter le transit intestinal des convives.
Vers cinq heures du matin, alors que l'air ambiant trahissait les premières flatulences, un fracas épouvantable fit sursauter l'assemblée. Sollicité à l'extrême, le vieux lustre venait de s'écraser dans le salon.
Mon Dieu ! On avait oublié la Chantal.
Ensevelie sous une tonne de verroterie, on ne voyait plus qu'une main boudinée qui dépassait et appelait à l'aide. Robert, boute en train comme à son habitude, proposa de ranimer Mador pour aider aux recherches.
Heureusement pour ce dernier, il y eut plus de peur que de mal et, après avoir dégagé la pauvre Chantoux, on la frictionna énergiquement avec du vieux marc. Ayant repris ses esprits elle chercha du regard ses deux tortionnaires et, les pointant d'un doigt menaçant, elle entonna sur l'air de "La petite tonkinoise" :
"Si tu avances quand je recule "
"Comment veux-tu, comment veux-tu"
"Que tu m'enc…!"
Les convives, d'abord abasourdies par la profondeur du texte de ce chef d'œuvre de la chanson française,[11] finirent par se ressaisir et c'est par une salve d'applaudissements qu'ils saluèrent le retour de l’ambassadrice parmi les vivants.
Maurice le frère de Madame, en bon patriote porta un toast enflammé:
- "Vive le Maréchal, Vive Pétain !" hurlait-il.
Enfin, estimant que l'affaire était entendue, les convives prirent congés, délaissant leur hôtesse qui ronflait dans son vomi au milieu des cordes du Pleyel[12] à queue. La fête avait été une réussite, comme d'habitude.
Etre ou ne pas être…
Prévoyant un casse-croûte matinal au "Ici on est mieux qu’en face" Maurice et Irma avaient emballé le reste des agapes dans une tapisserie d'Aubusson préalablement arrachée du mur.
Dehors, silencieux devant le soleil qui se levait, les hommes, au coude à coude, se soulageaient sur les pétunias de la baronne qui flétrissaient à vue d'œil[13]. Quant aux femmes, il y avait belle lurette qu'elles s'étaient oubliées dans leurs culottes.
Pour respecter la tradition, la majo servit le coup de l'étrier[14] puis on s'entassa pêle-mêle dans la vieille Bentley.
Le majordome fut chargé de rapatrier les fêtards, obéissant ainsi aux directives de la gendarmerie qui préconisaient que le moins bourré devait prendre le volant.
Le calme revint au château et feu monsieur le comte put, enfin, se retourner dans sa tombe.
La Bentley fit une entrée triomphale au village après avoir écrasé quelques poules dont la seule erreur avait été de se lever trop tôt. Malheureusement légèrement surchargée, elle négocia difficilement le virage de la gendarmerie et après avoir exécuté un arc de cercle parfait, alla s'encastrer sous le fourgon bleu marine des pandores.
La soirée n'était pas terminée…
Réveillé en sursaut, l'adjudant-chef Triquard, qui dormait au premier, se leva en maugréant.
- "Tiens v'la les premiers clients !" dit-il d'un air désabusé à sa femme après avoir lâché un pet viril et sonore. Celle-ci, habituée depuis vingt ans au tendre salut matinal de son époux, le traita de porc comme d'habitude et se réfugia sous les draps à la recherche d'air frais.
- "Faut bien s'oxygéner les neurones !" lui rétorqua l'adjudant, soulagé.
Triquart ouvrit les volets et, tout en boutonnant sa vareuse, cria à l'attention des soifards qui essayaient de s'extraire du véhicule :
- "Voila ! Voilà ! On vient !"
Après vingt-cinq ans de service rien ne l'étonnait plus. L'adjudant n'avait aucune raison de s'affoler, le véhicule étant connu, les clients aussi.
Ameutée par le sous brigadier de permanence, toute la brigade fut rapidement sur le pied de guerre et un roulement de rangers se fit entendre dans les escaliers. Croyant à une attaque de terroristes islamiques nos amis les bêtes avaient sorti l'arsenal lourd. Un F.M. fut rapidement mis en batterie et des servants s'activaient fébrilement autour d'un mortier de 88. Le brigadier radiotéléphoniste, surnommé "Titititaaataaataaatititi"[15], avait pris sur lui d'appeler l'hélicoptère et, vérifiant si son arme de service était bien chargée, se jura de garder la dernière balle pour lui. On ne le prendrait pas vivant!
Heureusement l'adjudant, avec un calme olympien dû du à son ancienneté, mis rapidement fin au désordre. Il fit renvoyer l'hélicoptère à sa base et ses subordonnés casqués dans leurs chambrées. Puis apparaissant sur le perron en boutonnant sa braguette, il invita calmement:
- "Si ces messieurs dames veulent bien me suivre, c'est par ici !"
Puis avec un air amusé il ajouta :
- "Thé ou café ?"
Le reste ne fut que pure formalité. Vers midi, quand tout le monde eut retrouvé un taux d'alcoolémie règlementaire, l'adjudant fit relâcher toute la bande, celle-ci étant déjà fichée et archi-fichée. Pour l'avoir contrôlé maintes fois, les gendarmes, évitèrent de demander les papiers de la Bentley, sachant pertinemment que la dernière quittance d'assurance remontait à 1955, année de la mise en application de la loi obligeant tout véhicule à moteur à explosion de s'en munir. Quant à la carte grise, barrée d'un bandeau tricolore, on pouvait encore y déchiffrer le célèbre sigle des "F.F.I."[16]
En effet, pendant la guerre, et avant d'être bouilleur de cru, le majordome s'activait dans le maquis où il fit la connaissance de la baronne laquelle, à l'époque, n'avait pas encore gravi l'échelle sociale qu'on lui connut par la suite.
Le moment de la séparation approchait. M’sieur Bob, en remerciement, entonna à l'adresse des gendarmes :
"Ce n'eeest qu'un au revoir mes frères !"
"Ce n'eeest qu'un au revoir !"
"Oui nooous nous reverrons, mes frères !"
"Ce-e n'est qu'un au revoir !"
Puis, satisfait du devoir accompli, chacun rentra chez soi. On garda néanmoins le Majo, éternel coupable et fauteur de l'accident pour négocier la réparation du véhicule administratif endommagé. Le vieux bouilleur de cru, à contre cœur, dû lâcher à l'adjudant deux dames-jeannes de marc de Bourgogne "maison" en guise d'indemnisation.[17]
Les festivités marquant le nouvel an étaient closes.
Respectueux envers les anciens, les femmes et les grands crus millésimés, la comtesse de la Boudinière et sa bande de farfelus avaient crée un microcosme qui se limitait, hélas, aux quatre murs de son château. Une parole était une parole et l'amitié avait encore un sens. Toujours solidaires dans le malheur et contre la maréchaussée, ces rescapés d'un autre siècle regardaient l'avenir avec pessimisme mais détermination. S'il fallait, un jour, refaire "Camerone"[18], ça serait sûrement derrière les murailles de « leur » chateau…!
Ils n'enviaient guère la vie des marionnettes grises, insipides et résignées qui survivaient à l’extérieur… Ils en avaient même un peu pitié.
Dehors, c'était chacun pour soi et la télé pour tous.
[1] Fortifications à l'est de Paris qui devait protéger la ville de l'envahisseur prussien (toujours lui !) pendant la guerre de 1870. Ce dernier arrivant, contre toute attente, par l'ouest (!) mis le siège autour de la capitale et attendit que les parisiens meurent de faim. Ce fut l'épisode tragique, relaté dans tous les bons manuels d'histoire, de l'éléphant du jardin zoologique de Vincennes que les habitants, affamés, sacrifièrent pour survivre. Enfin, décidant qu'il en avait assez de manger du rat et de la souris, un politicien, féru d'aérostation, s'enfuit en ballon de la ville assiégée, et organisa un compromis avec l'occupant. Ce dernier, dans sa lancée, avait déjà atteint Saint Etienne. Mais dans sa grande bonté il accepta de faire demi tour et de rentrer chez lui, empochant, au passage, l'Alsace et la Lorraine. Quant au politicien aérostier, il en profita pour proclamer la République. Déçu, Napoléon III, empereur des français jusqu'alors, partit s'aérer dans la campagne anglaise pour soigner ses calculs rénaux.
[2] Couturier parisien criminel du début du siècle qui libéra les femmes de leurs corsets et leur coupa les cheveux.
[3] Chef gaulois lequel, plutôt que de se battre contre les romains, organisait des rencontres de rugby avec l'occupant. Les vainqueurs recevaient le fameux bouclier et les vaincus partaient en captivité. Bien plus tard, on fit de même avec les anglais.
[4] De l'auberge du même nom…
[5] Pour les lecteurs nés après 1945 : cela n'a rien à voir avec la salade du même nom.
[6] Pour les lecteurs d'Ouistreham : il s'agit de la baie d'Antibes.
[7] Comme chacun le sait, le Danube n'a jamais été bleu sauf un certain jour de l'été 1809 où Napoléon 1er s'en prit, une fois de plus, aux autrichiens. Se présentant avec la Grande Armée sur les hauteurs de la ville de Vienne, il fit tirer trois coups de canon sur la capitale, chassant ainsi le prince héritier des Habsbourg qui s'enfuit avec son armée sur l'autre rive du fameux fleuve d'où il attendit l'Aigle de pied ferme. Il n'est pas aisé de faire traverser un fleuve à soixante mille hommes, comme chacun peut se l'imaginer. Les autrichiens s'en donnèrent à cœur joie au fur et à mesure que les troupes françaises tentaient de passer sur l'autre rive. Des milliers de cadavres en uniformes bleus (les français) flottaient à la surface du Danube. Ce jour la, le Danube devint beau et bleu pour les autrichiens. Et depuis le resta dans la mémoire collective. Deux charmantes localités, Aspern et Essling furent le théâtre de sanglants affrontements. Les français, héroïques, se battaient à un contre cent. Mais à court de renforts, ils durent s'incliner. Dans le "Bulletin de l'Armée" relatant ses campagnes, l'empereur camoufla la défaite aux français en signalant la bataille d'Essling comme une victoire ! Quelques jours plus tard, ayant réussi à faire passer le fleuve au gros de ses troupes, il engagea la bataille de Wagram avec le résultat que l'on sait. L'armée autrichienne, défaite mais pas détruite, du s'enfuir jusque dans l'actuelle Slovaquie pour ruminer sa vengeance et l'Empereur s'installa pendant neuf mois dans le palais de Schönbrunn. Depuis ce temps le vocabulaire des viennois (qui parlent l'allemand) s'est enrichi de nombreux termes français tels que trottoir, pissoir, lavabo et le célèbre "Pour moi tout seul" que prononçait les officiers napoléoniens quand ils étaient à la recherche d'un logement. Les parisiens et les touristes peuvent voir, gravé sur l'Arc de Triomphe, les noms d'Aspern et d'Essling. Comme quoi…une défaite vaut bien une victoire, cela dépend comment on présente la chose…
[8] Pour celles qui en portaient.
[9] Toujours pour les ignares : Stockhausen, musicien d'avant-garde qui transposa les bruits provoqués par une usine métallurgique sur une portée musicale. Complètement inconscient, il fit interpréter ses chefs d'œuvres par des musiciens naïfs lesquels sont encore, à ce jour, en soins intensifs à l'hôpital Ste Anne à Paris.
[10] Citoyen britannique et néanmoins père de la physique. Découvrit les principes de l'attraction terrestre en regardant tomber les pommes d'un pommier. Encore aujourd'hui, ses successeurs se demandent comment elles tombaient avant cette magnifique découverte.
[11] Dans les hautes sphères on appelle cela " l'exception culturelle française".
[12] Pour les non mélomanes : Marque de piano de facture française.
[13] Pas la baronne, les pétunias !
[14] Tradition de la chasse à courre. Avant de se lancer à bride abattue derrière un chevreuil qui n'a rien demandé, les cavaliers,déjà en selle, s'en mettent un petit derrière la cravate (de préférence en soie) pour se donner du courage…Encore des héros méconnus !
[15] Le brigadier n'était pas tahitien. On le surnommait ainsi à cause du signal morse connu de tous les navigateurs dont le bateau prend l'eau. 3 brèves, 3 longues, 3 brèves : S.O.S.
[16] Forces Françaises de l'Intérieur. Terroristes pour les uns, résistants pour les autres, les F.F.I. d'obédience gaulliste étaient en concurrence avec leurs collègues des F.T.P. plutôt communistes.
[17] Dans les campagnes françaises reculées on trouve encore des vieux gendarmes compréhensifs. Oubliés par leur hiérarchie aussibien pour les affectations que les promotions, ils finissent, résignés mais humanisés, pas se fondre dans le paysage.
[18] Un jour Napoléon III, (appelé "Le petit" par Victor Hugo qui ne l'aimait guère) sur les conseils de son épouse Eugénie, née de Montijo, décida de se mêler de la politique mexicaine. Il y envoya Maximilien, un benêt, fils de l'impératrice d'Autriche, afin qu'il aille se proclamer roi à Mexico. Les fiers mexicains ne l'entendirent pas de cette oreille et, aidés par les Etats-Unis qui ne voyaient pas d'un bon œil les français revenir dans le secteur, entamèrent une nième "Rrrévoloutionnne" dont ils avaient le secret. Napo envoya la légion étrangère au secours de son protégé. L'affaire se termina dans une petite bourgade nommée Camerone où, un 30 avril, à un contre cent, nos légionnaires prirent, héroïquement, la pâtée. Maximilien fut fusillé par les moustachus et ce qui restait du corps expéditionnaire français retourna à Sidi Bel Abbes continuer la pacification du djebel. Une fois de plus, comme il était d'usage depuis Napoléon 1er, cette défaite fut transformée en haut fait d'armes et fêtée tout les ans dans les casernes de la Légion. Nous sommes les meilleurs !
"Toute ma vie j'ai cherché ce qu'il peut bien se passer dans la tête d'une femme"[1]
Jadis, pour oublier les tracas quotidiens, son incapacité d'influencer le cours de son destin ou tout simplement pour s'hygièner le mental, l'individu mâle, pouvaient, le soir venu, se réfugier sous la couette entre les jambons de sa chère et tendre épouse. Malheureusement même cet ultime retranchement lui fut soumis à condition.
Une étude de l'époque avait révélé qu'une femme passait, en moyenne et par jour, 4 heures à dormir, 4 heures à rêver, 2 heures devant une glace, 2 heures à table, 2 heures aux toilettes, 3 heures à papoter avec une consoeur, 2 heures dans divers transports (non amoureux). Ce qui nous amène à un total de 19 heures. On suppose que les 5 heures restantes étaient, soit consacrées à des tâches ménagères, à l'éducation des enfants, à des actes sexuels divers et variés avec son conjoint ou sa compagne (comme on disait pudiquement..!) et accessoirement, à l'exécution d'une profession.
On ne prit pas en compte le temps passé avec un éventuel amant ou celui pendant lequel elles s'essayaient à extraire leurs voitures d'un parking.
Il faut savoir également, qu'après quarante ans, une femme sur six souffre d'incontinence[2]. Cette consternante constatation, largement diffusée dans les médias, fit l'objet d'un scandale national. La députée Christine B., 50 ans, mais qui n'était pas encore la doyenne de l'assemblée, jugea cette publicité déplacée et dégradante pour la gente féminine. Dans l'hémicycle ses collègues se gaussaient de la pauvre Christine surtout depuis qu'ils avaient remarqué ses absences fréquentes pour se rendre aux toilettes. C'était officiel : C.B. pissait dans sa culotte. Des parlementaires de gauche, bien intentionnés, lui proposèrent la serviette miracle qu'elle refusa poliment sous prétexte que le Créateur avait doté son corps d'un certain nombre de contraintes que l'humble servante qu'elle était se devait d'accepter.
A l'époque le bon peuple se gaussait volontiers des fliquettes dont l'uniforme mettait en valeur le fessier surdimensionné de certaines d'entre-elles. On les voyait se traîner à deux mètres derrière leurs collègues, un énorme revolver qui battait sur leur fesse droite, et les genoux qui s'emmêlaient dans une matraque trop grande pour elles. Quant à la caste supérieure, à savoir les cadres de notre belle police, il était de bon ton d'avoir des commissaires et même "un" directeur femme de la police judiciaire. Evidemment elles faisaient l'objet de remarques lubriques appuyées par des regards égrillards de la part de nos justiciers en charentaises.
A ce stade elles avaient, en général, toutes la quarantaine et donc…faisait partie, à raison d'une sur six…Bref, on en profita pour inventer la serviette anti-fuites.
Il était de bon ton, également, de masculiniser la dénomination, le titre ou la fonction professionnelle des femmes. On disait madame "le directeur", madame "le" député, madame l'instituteur, madame "le" commissaire. Cette obsession féminine de s'attribuer à tout prix un pénis n'inquiétait pas outre mesure la gente masculine. Elle provoquait tout au plus des sourires condescendants devant cette réaction pathétique des femmes qui voulaient s'affirmer. Ils eurent tort, car bientôt le « le » fut remplacé par le « la »…
Dans l'armée, où pour des raisons évidentes de démagogie électorale, elles avaient été admises, les femmes s'en donnaient à cœur joie. Enfin un moyen suprême pour essayer de s'approprier le pénis tant convoité. Pour ne pas paraître anti-féministes et soigner leur avancement, les commandants d'unités où elles sévissaient ne se privaient pas pour émettre des louanges sur la capacité d'adaptation des nouvelles recrues. En aparté il en était tout à fait différent. Quand on les débarqua définitivement des navires de guerres suite aux désordres "affectifs" qu'elles y avaient instaurés, un "ouf" de soulagement submergea les rades de Brest et de Toulon.
Une sur six…Il n'y avait que les "maîtres(ses)-chien(nes)" lesquelles, partageant leur incontinence avec leurs bergers allemands, qui ne se faisaient pas remarquer.
A force de faire croire, pour des raisons bassement électoralistes, à la femme qu'elle est l'égal de l'homme, elle avait fini par le croire.
Dans le civil les ultra-féministes brillaient désormais comme écrivaines, mairesses, chauffeuse de taxis, maçonnes, (Franchement !) mécaniciennes, ostréicultrices, tailleuses de pierre, "professeures", menuisières, charpentières. Les lesbiennes, elles, préféraient le genre masculin. On disait Madame "la" ministre si elle était hétéro et Madame "le" ministre si elle était lesbienne. Les services du protocole n'avaient pas intérêt à se tromper sur les mœurs sexuelles des intéressés. Elles étaient camionneurs, commandants de cargo, metteurs en scène, "Professeurs des écoles". Depuis la première guerre mondiale on n'avait jamais vu ça. Les femmes étaient omniprésentes dans le monde du travail. Malheureusement il n'y avait plus de guerre pour éliminer les mâles en surnombres.
Les acharnées de l'égalité des sexes entamèrent une guerre sans merci contre le mâle, lequel, décidément n'avait plus la cote. Il fallait être gay ou lesbienne pour réussir dans la société. L'égalitarisme, d'abord favorisé par les politiques, était devenu la règle. La gente féminine s'y vautra sans états d'âmes. Embauchées avec des salaires inférieurs de 25% par rapport aux hommes, elles avaient la préférence des chefs d'entreprises. Le chômage masculin monta en flèche.
Les mâles stériles avaient un succès fou. Les femmes en avaient tous les avantages sans les inconvénients. A présent elles pouvaient acheter du sperme congelé dans les supermarchés, accompagné du manuel pour s'inséminer à domicile. Un rabais de 20% vous était accordé pour l'achat du kit "Avorter à domicile en 30 minutes" au cas où, par la suite, vous changiez d'avis. Un sac poubelle anonyme était livré avec.
Même les standards de la beauté avaient changé depuis un siècle. Aux poitrines opulentes et aux fesses larges s'étaient substitués des torses plats et des fessiers inexistants. Cette mutation physique allait de pair avec la formation intellectuelle des femmes. Les centres d'intérêts s'étaient déplacés des fonds de culotte aux cerveaux. Bref, elles s'imaginaient qu'une tête bien pleine remplacerait un soutien-gorge bien rempli. Erreur ! Les mâles ne l'entendaient pas de cette oreille.
Chevaucher un fessier bien rebondi excitait le mâle alors qu'un diplôme universitaire lui coupait ses moyens. De la hottentote[3] en forme de losange, la femme nouvelle avait muté en monstre brachycéphale. Elle n'avait décidément rien compris…et la natalité se mit en chute libre sauf dans la noblesse française où, malgré son opinion sur la "sociale" et à l'instar des populations des Antilles, on profitait largement des allocations familiales.
En effet, les femmes, de ce qui restait de l'aristocratie française, pondaient bon an mal an un héritier soit pour pallier aux ravages de la consanguinité soit pour contrecarrer la courbe ascendante des naissances de la population immigrée.
Il n'était pas rare qu'après un rapport sexuel, certains mâles, à l'instar de certains insectes, se suicident. Ces nouvelles velléités d'indépendance des femmes eurent pour conséquence un ras le bol généralisé voire un dégoût prononcé de la gente masculine vis-à-vis de leurs consoeurs.
En effet ils en avaient marre de ces femmes qui "voulaient reconstruire" après avoir tout démoli, marre de ces quadragénaires qui voulaient faire des enfants après avoir d'abord "fait carrière", marre des liftées, marre des maquillées, marre des bodybuildés, des siliconées, marre des inséminées, marre des diplômées, marre des coincées, marre des dépassées, des décolorées, des gonflées, des étirées, marre des ménopausées, marre des "peine à jouir", marre des pétasses, marre des radasses, marre des grognasses, marre des hommasses, marre des blondasses, marre de celles qui font semblant, marre de celles qui "voudraient bien mais qui n'peuvent point", marre de celles qui portent la culotte, marre de celles qui n'en portent pas, marre des fumeuses, marre des tricheuses, des bêcheuses, des adipeuses, marre des buveuses, marre des chichiteuses, des emmerdeuses, des pleureuses, marre des prétentieuses, marre des lutteuses et des camionneuses, marre des avorteuses, marre des collectionneuses, marre des migraineuses, marre des fouineuses, des radoteuses, marre des recordwomen, marre des femmes éprouvettes, marre des intellectuelles et marre des manuelles, marres des phallophages et des orchydoclastes,[4] marre de celles qui veulent un enfant mais pas de mari, marre de celles qui veulent un mari mais pas d'enfants, marre des "quadra", des "quinqua" qui posent encore des conditions, marre des "jeunes d'esprit", marre de celles qui cherchent un larbin, un chauffeur, un gardien, marre des fesses qui riment avec tiroirs-caisses, marre des veuves qui veulent de la peau neuve, marre des ridées qui se font encore des idées, marre des femmes de tête, marre de celles qui ne pensent qu'à faire la fête, marre des rondes, des ovales et des incontournables, marre des refaites et des insatisfaites, marre des distendues, marre des rigides, marre des frigides, marre des psychotiques, des narcotiques, marre des inconsistantes, des arrogantes, des incontinentes, marre des tyranniques, des atypiques et marre des hystériques.
Et que dire de celles qui les avaient ruiné en machine à laver faute de ne pas avoir utilisé "Calgon", ruiné les intestins à force de nous faire manger des yaourts "Bio", ruiné le compte en banque à grand coup de crème anti-âge (on ne dit plus anti-rides…), de serviettes anti-fuites, de gel douche "intime" ou de liquide vaisselle au kiwi.
Aux femmes flics, femmes troufions, femmes pompiers, femmes gendarmes, les mâles avaient toujours préférés les femmes de flics, de troufions, de pompiers et bien sûr, les femmes de gendarmes ! Ces temps étaient révolus. Toute leur vie était, à présent, régentée par des femelles. Voyez plutôt.
A sa naissance, à peine les yeux ouverts, une sage-femme lui claque déjà les fesses ! Belle mise en condition. Ensuite il doit subir d'être tripoté pendant des années par une armée de grand-mères, de tantes, de voisines qui lui bavent dessus. Puis c'est le calvaire des écoles maternelles, où il aura droit à un "bon point" s'il range correctement ses affaires. Ensuite ce sera le primaire où l'institutrice le mettra au premier rang s'il avait été "sage" et enfin le secondaire où des hordes de "professeures" sadiques useront de leur semblant de charme pour lui faire comprendre que lui, ne sachant rien, avait tout intérêt à écouter celles qui "savent tout".
Plus tard ce seront les premières copines et la galère pour tirer un coup. Puis marié il pourra, enfin, être cocu et content comme ses petits camarades. En prime son épouse, trop occupée à faire carrière, lui laissera le soin de faire la vaisselle, de chercher le petit dernier à l'école et de s'occuper du ménage. Avec un peu de chance et s'il avait été bien sage et serviable il aura le droit de baiser le samedi soir dans la mesure où il n'y a rien d'intéressant sur Arte[5] et qu'il ait fini le repassage.
L'éternel histoire de l'âne et de la carotte, du singe et de la banane.
Quand, après avoir dépendu du bon vouloir de sa chef du personnel ou de sa patronne pendant trente ans pour un hypothétique avancement dans son travail, on lui accorde enfin une retraite méritée, il devra encore supporter, jusqu'à sa mort, une bonne femme devenue vieille, laide, ridée, fripée, avachie, pingre, autoritaire, acariâtre et, c'est un comble, toujours aussi jalouse. Il fallut se rendre à l'évidence, le mâle français moyen avait le choix entre la dictature du vagin ou celle de la charentaise.
Dans les sociétés dites primitives ou dans les pays "émergents" c'est le chef de famille, du village ou de la tribu qui informe officiellement ses administrés des décisions "qu'il" a prises mais c'est sa femme, ou l'une d'entre-elles, qui les lui a soufflés sur l'oreiller car étant la seule au fait des aspirations de la famille ou du clan. Elle sait rester dans l'ombre mais c'est elle qui tire les ficelles et c'est tant mieux ! Dans notre société moderne les femmes veulent devenir "calife à la place du calife" arguant d'une qualification[6] égale à celle de l'homme. Soit. Mais les califes, en règle générale, sont tous morts de mort violente…Ce qui devrait nous rassurer.
[1] Sigmund Freund…Eh oui.
[2] D'après une étude tout ce qu'il y a d'officielle.
[3] Ethnie sud africaine dont les femmes avaient des bassins surdimensionnés. Vers la fin du 19ème siècle, un anglais plein d'humour en ramena une à Londres et l'exhiba dans les fêtes foraines. Quand elle ne fit plus recette, il l'abandonna à son sort. Elle du se prostituer pour survivre puis, à l'âge de trente ans, mourut dans l'oubli.
[4] Du grec orchydis, les testicules et klastos, celui qui détruit…
[5] Chaîne de télévision, appelée aussi "La Cinq", réservée aux téléspectateurs franco-allemands sachant lire et écrire. Suivant leur degré d'instruction, peut aussi plaire aux sourds et aux malvoyants.
[6] Pardon…
fabliau éthylique
Maistre Archie dans son pucier avachi
Fumait béatement un cigare
Maîstre Robert quand il le vit
A mi-voix lui dit à peu près ceci
O prince des félins! N'est-il point d'usage
A votre havane d'unir un bon breuvage?
Et de sortir de dessous son paletot
Une bouteille, dans la ave, volée plus tôt
Il n'est de chat insensible aux flatteries
Et le seigneur de ces lieux consentit
D'avec son flatteur, à partager le whisky
De son nez délicat il huma le breuvage
Et reconnu d'emblée le quinze ans d'âge
Aussitôt dit, aussitôt fait,
Au merveilleux nectar écossais
On fit honneur sans délai
Verres après verres, l'ambiance s'installa
Et vers minuit on en vint à donner d'la voix
Aux trois orfèvres il fut rendu hommage
Surtout au petit mitron et à son fromage
De St Eloi, on s'assura de l'érection
Et les honneurs furent rendus aux morpions
Pour finir on but au goulot
Plus question d'y aller mollo!
Des femmes de la maison on se moqua
Des défauts de leur patronne, on se gaussa
Hélas nos deux compères firent tant de bruit
Qu'ils réveillèrent la maîtresse du logis
Faisant irruption dans la pièce
Elle trouva le baron titubant
Le pantalon en bas des fesses
Satisfaisant un besoin pressant
Sur le magnifique tapis persan
Avant que ne tombe la sentence
Le chat choisit la prudence
D'un bond, par la fenêtre, il sauta
Laissant à son compère, les tracas
Sans appel fut la sanction
A Maistre Robert, la punition
Du lit de sa maîtresse, il fut banni
Et il s'en trouva fort marri
Moralité de cette histoire
D'un chat, n'attendez aucune solidarité
Surtout s'il est en état d'ébriété
Et pour le reste, il faut bien dire
Boire ou bzer il faut choisir
Archibald de Montpucier
Poète alcoolique
ite missa est
Apres “L’envol de la Boudin ”et “Guerre et Paix”, je vais terminer ma trilogie sur la vie de la Comtesse de la Boudiniere….Le titre (encore confidentiel) sera « Ite Missa est ! »
Nous sommes en 2019…Marine Le Pen est au pouvoir…Les milices quadrillent la France, une France aux abois…Sortie de l’Europe, son économie est sinistrée…Les grands groupes et les hommes d’affaires se sont tous refugies en Belgique…Le taux de chômage atteint les 60%...La pauvreté est partout…Les populations se battent autour des poubelles…On a mange le dernier représentant du Secours catholique…
Paris. Porte de la Villette. Une grosse dame sous un parapluie est assise sur un pliant…un méchant châle sur les épaules…A ses pieds, un vieux chat pelé tourne inlassablement la manivelle d’une boite a musique…
« Donnez, donnez, do-onnez ! »
« Donnez, donnez moi »
« Donnez, donnez, do-onnez »
« Dieu vous le rendra ! »
Chante le félin d’une voix éraillée par l’alcool et les havanes devant des passants indifférents et presses de rentrer…La grosse dame, le regard perdu dans le vide, rêve…
"Ite missa est"...suite....
Traveling avant sur le domaine de la Boudiniere…Le château est dévaste. Un trou béant dans le toit, les volets pendent lamentablement sur la façade… Les carreaux sont casses, le parc a l’abandon…La camera entre dans ce qui était le grand salon…Des tags orduriers sur les murs, le grand tableau (h4xl6m) représentant la Comtesse, lacéré…
Mais que s’est-il donc passe ?
Flash back.
Grande fête au château pour le solstice d’été. 1000 invites des quatre coins de la planète. Le champagne coule à flot… Le philharmonique de Berlin, venu spécialement pour l’occasion, joue du Wagner….Le majordome, sur son trente et un, (Angie, calepin) se pavane, les pouces dans ses bretelles, au milieu des invites qui le félicitent pour sa prestance…Il faut dire qu’il est déjà sérieusement éméché, le majo…et le tabac de son havane n’est pas uniquement issu des plantations chères a Fidel Castro…Le soir tombe…Et la foule attend avec impatience le feu d’artifices désormais traditionnel…C’est donc d’un pas chancelant que le maitre d’œuvre de cette apothéose se dirige vers les combles pour procéder a la mise a feu…
(a suivre) ou est-ce vraiment la peine de continuer ?... /o(((
...Je vous eviterai donc la scene dantesque ou votre majo, a cheval sur une fusee, passe au dessus des invites, au son de "La chevauchee des Walkyries"....
Quand, dans la rue, je regarde les bouches des femmes
Je me demande lesquelles, avant d’aller au turbin
De leurs lèvres ont consciencieusement éteint la flamme
De leurs maris, leurs amants, leurs chéris, leurs concubins
Je les imagine, tirées de leur sommeil matinal
Par un membre vigoureux sonnant le tocsin
Appelant à accomplir leur devoir conjugal
Car elle n’attend pas, la trique du matin !
O ! Combien de marins, combien de capitaines
Sont partis, au loin, sans la fellation souveraine
Frustrés, nerveux, aigris, les burnes pleines
Appelant de leurs vœux l’escale lointaine
O ! Waterloo, Waterloo, O ! morne plaine
Si madame Wellington avait eu bouche pleine
Les charges des grognards n’auraient pas été vaines
Et l’empereur ne serait pas mort à Saint Hélène !
Adeptes du camping matinal
Recevez ce conseil amical
Faites valoir vos droits de maris
Et de vos femmes, exigez une gâterie
Epouses, amantes, maîtresses, pacsées
Que vos hommes soient FO ou CGT
Sachez que c’est de l’amour buccal
Que naîtra, enfin, la paix sociale
Archibald de Montpucier
Poète hygiéniste
oeuvres complètes ou presque enfin connues à ce jour
NOUVEL AN AU CHATEAU
Cloitré dans son bureau, le majo, sa langue entre les dents, s’applique à transcrire minutieusement les riches heures du château. Oui, la mémoire des lieux c’est lui ! Pour la postérité. Aujourd’hui il relate, par le menu, les festivités du nouvel an…. Mais lisons discrètement par-dessus son épaule…
Tout les ans la comtesse, lors d'une réception somptueuse, fêtait la nouvelle année et à cette occasion, invitait tout le gratin de la région Les quelques aristocrates du département déclinaient cependant tous l’invitation arguant du fait qu’ils ne faisaient pas partie du même monde et que ce serait déchoir que de se faire voir à une réception donnée par une ancienne mère maquerelle. Leurs ancêtres avaient fait les croisades alors que la comtesse ne se souvenait que vaguement d'une grand-mère, gagneuse assidue sous les "fortif"[1] du 20ème arrondissement de Paris.
Même le curé, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, assistait tout les ans aux festivités. A vrai dire il attendait surtout la « petite enveloppe » car il n'appréciait guère la culture débridée de ces brebis, pour le moins, égarées.
En la circonstance le château était transformé en auberge espagnole, la comtesse fournissant les murs historiques, Maurice le frère de Madame, les gibiers braconnés et le poisson et Robert, les drogues dures…
La baronne recevait en général à partir de vingt heures.
On servait alors les apéritifs divers et variés jusqu'à vingt-trois heures. Les convives, bercés par « La petite musique de nuit » de Mozart devisaient religieusement par petits groupes en guettant l'arrivée de la maîtresse de maison.
A partir de vingt et une heures on pouvait déjà entendre ça et là quelques éclats de rire, signe que l'atmosphère se détendait. Aux alentours de dix heures moins le quart, Mozart ayant été remplacé par les chœurs de la légion étrangère et, sous l’impulsion déterminante de Voodoo, l'eau du pastis par du pastis.On devinait déjà l'ampleur festive qu'allait prendre la réception.
Enfin, vers vingt-trois heures, Scarla, comtesse de la Boudinère faisait son apparition.
Engoncée dans une robe du soir mauve de chez Paquin[2], cadeau que feu le comte lui avait fait pour leur premier anniversaire de mariage, elle descendait, majestueuse, le grand escalier sous les applaudissements des invités.
Archibald, le majordome, vêtu d'une magnifique livrée rouge et or, poussait alors les portes du grand salon et prononçait le traditionnel :
- "Madame est servie !"
En général, la scène qui s'ensuivait ressemblait plus aux dernières minutes du match Brives–Castres lorsque les deux équipes sont à égalité et que le bouclier de Brennus[3] est en jeu.
Etant donné le manque de domesticité, les mets étaient déjà dressés sur la grande table. Les invités, l'œil brillant et hagard, salivaient en attendant le coup d'envoi de la baronne. On avait de l'éducation.
Celle-ci, s'étant fait servir par le majo, donnait alors le signal du déclanchement des hostilités.
- "Bienvenue mes amis et bon appétit !"
Le souper pouvait commencer.
A grandes et bruyantes lampées on éluda rapidement le consommé pour passer aux choses sérieuses. Quelques originaux, cependant, prirent le temps de rincer leur assiette en faisant "chabrot" avec un "Château Petrus" qui aurait mérité mieux.
On fit suivre le foie gras, lequel coupé en tranches généreuses, fut dégusté à la cuillère à soupe, le Montbazillac aidant à faire oublier la faute de goût.
Le souper avait pris son allure de croisière et c'est juste si l'on pouvait entendre, ça et là, quelques rots et pets discrets qui confirmaient la satisfaction de l'assistance quant aux mets servis.
Pour plus de sécurité on noya les truites saumonées à grand renfort de Riesling tandis que les grives bordelaises, en attente d'être exécutées au Saint Estèphe, rôtissaient, dans la cheminée, sur les sarments de vigne.
Mais rapidement la demeure ancestrale classée se transforma en pétaudière[4], les invités manquant cruellement de savoir-vivre. Nous étions loin de la cour de Louis XIV et les rudiments d'éducation, qu'auraient pu avoir nos amis, furent rapidement noyés dans les flots de "Château Laffitte" et autres "Chambolle-Musigny" dont les barriques, placées sur des consoles Louis XVI d'époque, avaient été mises en perce. Le mélange des genres ne gênait nullement les convives.
On ignora, comme à l'accoutumée, les rince-doigts au profit de la nappe bien plus pratique et, quand une envie pressante les surprit, les plus hypocrites pissaient sous la table en adressant un sourire béat à leur voisin. Le spectacle aurait certainement pu inspirer Rabelais si ce dernier, malheureusement, ne nous avait pas déjà quitté.
Succédant aux truites, on envoya la valse des chapons de Bresse. Dans un silence relatif, propice aux grandes réflexions, on pouvait entendre le craquement des os et les bruits de succion qui accompagnaient, manu militari, les gallinacés à leurs dernières demeures.
L'arrivée du sanglier rôti représentait toujours un tournant dans la soirée.
Les doigts et l'opinel avaient remplacé les couverts en argent depuis belle lurette quand Voodoo s'empara du sabre de cavalerie de feu monsieur le comte pour porter l'assaut final. La découpe du pourceau fut exécutée d'une main de maître et, à la fin du carnage, M’sieur Bob prononça l'oraison funèbre du cochon :
- "Encore un que les frisés[5] n'auront pas !"
Voodoo rengaina, d'un coup sec, le sabre dans son fourreau. L'assistance, rassurée, se partagea alors, à pleines mains, la dépouille du vaincu. Pour la circonstance on éventra d'un coup de masse, violent mais précis, un fût en provenance des Hospices de Beaunes, éclaboussant généreusement au passage la tapisserie fin dix-huitième. On fit honneur au breuvage non sans avoir une pensée émue pour le représentant des Ardennes dont le squelette gisait sur la table.
Les trous normands, qui avaient pris la forme de gouffres, se succédaient à une allure inquiétante. On allait manquer de Calvados.
Quand vinrent les fromages, M’sieur Bob réclama le silence en tapotant son verre avec sa fourchette. On allait porter le traditionnel toast pour la nouvelle année :
- « A nous ! A nos chevaux ! A nos femmes ! Et à ceux qui les montent !
L’originalité du propos déchaîna, chez les convives, debouts, un tonnerre d’applaudissement.
Les hommes en profitèrent pour glisser, subrepticement, un morceau de munster sur le siège de leurs voisines. Cette plaisanterie, digne de l'almanach Vermot, eut un franc succès lorsque ces dames, à nouveau assises, poussèrent des cris de furets. Les auteurs de cette blague de bon goût éclatèrent, bien sûr, d'un rire franc et massif. Avec compassion, les auteurs du forfait nettoyèrent alors, sommairement les robes du soir avec un Gruau La Rose qu'ils gardaient à portée de main. Et Maurice de conseiller ces dames :
- "La prochaine fois, n'oubliez pas vos serviettes anti-fuites !"
La finesse de la saillie provoqua, à nouveau, un nouvel éclat de rire général.
Chantal, l'ambassadrice de la paix, qui n'aurait manqué pour rien au monde ce rendez-vous annuel du savoir vivre à la française, faisait la grimace. Pour l'occasion elle portait un chemisier vaporeux, légèrement décolleté jusqu'au nombril, et une minijupe qui s'arrêtait au même endroit de son anatomie. Pour elle, les dégâts dus au fromage prirent une allure catastrophique, d'autant plus qu'elle ne portait jamais de culotte.
Avec un air compatissant, mais néanmoins distant et propre à tout majordome qui se respecte, Archie proposa ses services. Il fut immédiatement rabroué par M’sieur Bob, l'œil égrillard, qui, revendiqua cette honneur.
S'adressant à la comtesse, qui pouffait de rire, Chantal, toujours aussi chochotte, exigea qu'on la conduise dans la salle de bain. Mais les autres ne l'entendirent pas de cette oreille. Se saisissant de l'infortunée, qui hurlait comme un goret qu'on égorge, ils la couchèrent sur la table au milieu des reliefs du repas. Un spectacle dantesque s'ensuivit. Solidement maintenue et devant une douzaine de convives avinés, la toilette, qui n'avait plus rien d'intime, pris, rapidement, des allures de lavement.
Décidément, la poésie s'était invitée à la soirée et une vague de romantisme était en train de submerger l'assistance.
Le calme revenu et alors qu'on allait servir l'omelette norvégienne, Voodoo, appelé également le goinfre par ses intimes, eut un moment d'hésitation. Devant une assemblée en délire il évacua, dans un hoquet inquiétant, un missile multicolore lequel, dans une gracieuse arabesque, atterrit de l'autre côté de la table dans le généreux décolleté d’Angélique, la prude secrétaire. Les applaudissements fusèrent…suite à cet exploit voodooesque.
Surprise par l'attaque, Angie tomba, à la renverse faisant bénéficier à l'assistance d'une vue imprenable sur la baie des Anges[6]. Nettoyée sommairement à grands jets de Veuve Clicquot, elle ressemblait, à présent, à la gagnante d'un concours de T-shirt mouillé.
On hurla au gâchis quand Archie voulut flamber les crêpes "Suzette" au cognac. Ce dernier, subtilisé par une main discrète, fut versé subrepticement sur la livrée du majordome, puis une autre main mal intentionnée y mit le feu provoquant la fuite de l’interessé qui courait comme un dératé (un comble pour un chat) à travers le salon.
Invariablement et en fonction du degré d'alcoolémie des invités, la pièce montée finissait en pièces détachées sur le visage des ancêtres dont tableaux ornaient le salon.
Enfin, à grand renforts de rots et de pets, bras dessus bras dessous, la joyeuse compagnie passa, en titubant, au petit salon.
On bouda le café au profit des alcools et, avec des claquements de langues de connaisseurs, on fit assaut d'amabilités envers les mirabelles, les vieilles prunes, les armagnacs et autres poisons hors d'âge distillés avec amour par le majordome.
L'heure avançait et vers trois heures du matin Scarla, d'un pas hésitant, ouvrit le bal au bras de Robert, l’éternel soupirant, sur l'air du "Beau Danube bleu"[7].
Un conflit d'intérêt entre les alcools ingérés et la valse à trois temps se manifesta rapidement chez certains invités qui durent, pour les plus conscients, soulager leurs estomacs dans les vases Ming qui trônaient sur des guéridons. Les autres, surpris par des spasmes annonciateurs, évacuèrent, dans l'urgence, le trop plein stomacal, soit dans le décolletée de leurs cavalières pour ces messieurs ou plus discrètement sur le dos de leurs cavaliers pour ces dames..
Comme d'habitude, Johann Strauss ne fit pas longtemps l'unanimité, et on finit rapidement par bifurquer sur la danse des canards. On servit le champagne et le sabre de feu le baron fut à nouveau mis à contribution. Hélas les dernières caisses n'ayant pas pu être réfrigérée à temps, s'ensuivirent alors des jeux d'eaux dignes du château de Versailles et ce pour le plus grand bien des tapis persans qui recouvraient le sol.
Mador, le golden retriver de Madame, ivre mort, gisait, dans l'indifférence générale, dans un coin de la salle, sa coloration d’origine ayant virée au rouge foncé suite à son immersion forcée dans un fût de Juliénas. En effet, légèrement éméché, Maurice, au cours d'une de ses longues diatribes relatant son action de pacification dans le djebel, voulu expliquer, par le menu, l'art et la manière de procéder à l'interrogatoire d'un suspect. Aucun volontaire n'étant sorti du rang, il s'était saisi de l'animal.
Le champagne et les divers alcools faisant leur effet, les esprits commencèrent à s'échauffer. Par esprit et, connaissant le niveau intellectuel des invités, il fallait sous-entendre celui qui se manifeste, lors de soirées débridées, au fond des culottes.[8]
La baronne, à nouveau, ouvrit le bal. Couchée sur le clavier du piano, la baronne se faisait reluire par son cher Robert. L'instrument, en signe de protestation, (Le piano, pas celui de Robert) émettait, à chaque poussée du prétendant, des accords dissonants dignes d'un chef-d'œuvre de Stockhausen[9].
Angie, qui pourtant ne badinait pas avec la morale, se laissa aller dans les bras de Voodoo, réalisant ainsi le fantasme caché depuis le jour où notre geek fit sa première entrée au château. A plat ventre sur une barrique elle ponctuait, par des hurlements inquiétants, les coups de reins dont Voodoo, les yeux exorbités, la gratifiait.
A ce moment, on pouvait déjà percevoir une légère tension érotique dans l'assistance.
Dans un délire qui n'avait rien de très mince, Maurice avait remis au goût du jour l'innocent jeu du bilboquet cher au roi Henri II. Il commenca par accrocher, malgré sa réticence, la Chantal au lustre du salon. Par les pieds. Grâce à la loi sur la gravitation démontrée en son temps, par un certain Newton[10], la robe de Chantalux était, à présent, rabattue sur sa figure ce qui la faisait ressembler à un abat-jour géant surmonté par deux jambons. Une fois la bonne hauteur trouvée, les deux compères se la renvoyèrent mutuellement en essayant de ne pas manquer l'objectif. A toi par devant, à moi par derrière. De temps en temps on la fit pirouetter afin que chaque concurrent puisse, d'une manière équitable, bénéficier de l'hospitalité, plus ou moins restreinte, des différentes cibles.
Puis la docte assemblée entonna son célèbre chant de guerre ::
"Les c….s de mon grand père !"
"Sont pendues dans l'escalier !"
"Et ma grand-mère se désespère !"
"De les voir se dessécher !"
"C'est pourtant une belle paire !"
"La plus belle de tout l'quartier !"
Etc…
Mais quatre heures sonnaient déjà. Les démonstrations affectives s'étant calmées, on décida que l'on avait un petit creux. Prudent, le majo qui surveillait ses arrières, servit, en guise de petit-déjeuner, un subtil Vosnes-Romanée dont la légèreté était sensée remplacer le sempiternel café au lait suivi, en lieu et place des croissants, d'un confit d'oie aux haricots blancs ce qui allait grandement faciliter le transit intestinal des convives.
Vers cinq heures du matin, alors que l'air ambiant trahissait les premières flatulences, un fracas épouvantable fit sursauter l'assemblée. Sollicité à l'extrême, le vieux lustre venait de s'écraser dans le salon.
Mon Dieu ! On avait oublié la Chantal.
Ensevelie sous une tonne de verroterie, on ne voyait plus qu'une main boudinée qui dépassait et appelait à l'aide. Robert, boute en train comme à son habitude, proposa de ranimer Mador pour aider aux recherches.
Heureusement pour ce dernier, il y eut plus de peur que de mal et, après avoir dégagé la pauvre Chantoux, on la frictionna énergiquement avec du vieux marc. Ayant repris ses esprits elle chercha du regard ses deux tortionnaires et, les pointant d'un doigt menaçant, elle entonna sur l'air de "La petite tonkinoise" :
"Si tu avances quand je recule "
"Comment veux-tu, comment veux-tu"
"Que tu m'enc…!"
Les convives, d'abord abasourdies par la profondeur du texte de ce chef d'œuvre de la chanson française,[11] finirent par se ressaisir et c'est par une salve d'applaudissements qu'ils saluèrent le retour de l’ambassadrice parmi les vivants.
Maurice le frère de Madame, en bon patriote porta un toast enflammé:
- "Vive le Maréchal, Vive Pétain !" hurlait-il.
Enfin, estimant que l'affaire était entendue, les convives prirent congés, délaissant leur hôtesse qui ronflait dans son vomi au milieu des cordes du Pleyel[12] à queue. La fête avait été une réussite, comme d'habitude.
Etre ou ne pas être…
Prévoyant un casse-croûte matinal au "Ici on est mieux qu’en face" Maurice et Irma avaient emballé le reste des agapes dans une tapisserie d'Aubusson préalablement arrachée du mur.
Dehors, silencieux devant le soleil qui se levait, les hommes, au coude à coude, se soulageaient sur les pétunias de la baronne qui flétrissaient à vue d'œil[13]. Quant aux femmes, il y avait belle lurette qu'elles s'étaient oubliées dans leurs culottes.
Pour respecter la tradition, la majo servit le coup de l'étrier[14] puis on s'entassa pêle-mêle dans la vieille Bentley.
Le majordome fut chargé de rapatrier les fêtards, obéissant ainsi aux directives de la gendarmerie qui préconisaient que le moins bourré devait prendre le volant.
Le calme revint au château et feu monsieur le comte put, enfin, se retourner dans sa tombe.
La Bentley fit une entrée triomphale au village après avoir écrasé quelques poules dont la seule erreur avait été de se lever trop tôt. Malheureusement légèrement surchargée, elle négocia difficilement le virage de la gendarmerie et après avoir exécuté un arc de cercle parfait, alla s'encastrer sous le fourgon bleu marine des pandores.
La soirée n'était pas terminée…
Réveillé en sursaut, l'adjudant-chef Triquard, qui dormait au premier, se leva en maugréant.
- "Tiens v'la les premiers clients !" dit-il d'un air désabusé à sa femme après avoir lâché un pet viril et sonore. Celle-ci, habituée depuis vingt ans au tendre salut matinal de son époux, le traita de porc comme d'habitude et se réfugia sous les draps à la recherche d'air frais.
- "Faut bien s'oxygéner les neurones !" lui rétorqua l'adjudant, soulagé.
Triquart ouvrit les volets et, tout en boutonnant sa vareuse, cria à l'attention des soifards qui essayaient de s'extraire du véhicule :
- "Voila ! Voilà ! On vient !"
Après vingt-cinq ans de service rien ne l'étonnait plus. L'adjudant n'avait aucune raison de s'affoler, le véhicule étant connu, les clients aussi.
Ameutée par le sous brigadier de permanence, toute la brigade fut rapidement sur le pied de guerre et un roulement de rangers se fit entendre dans les escaliers. Croyant à une attaque de terroristes islamiques nos amis les bêtes avaient sorti l'arsenal lourd. Un F.M. fut rapidement mis en batterie et des servants s'activaient fébrilement autour d'un mortier de 88. Le brigadier radiotéléphoniste, surnommé "Titititaaataaataaatititi"[15], avait pris sur lui d'appeler l'hélicoptère et, vérifiant si son arme de service était bien chargée, se jura de garder la dernière balle pour lui. On ne le prendrait pas vivant!
Heureusement l'adjudant, avec un calme olympien dû du à son ancienneté, mis rapidement fin au désordre. Il fit renvoyer l'hélicoptère à sa base et ses subordonnés casqués dans leurs chambrées. Puis apparaissant sur le perron en boutonnant sa braguette, il invita calmement:
- "Si ces messieurs dames veulent bien me suivre, c'est par ici !"
Puis avec un air amusé il ajouta :
- "Thé ou café ?"
Le reste ne fut que pure formalité. Vers midi, quand tout le monde eut retrouvé un taux d'alcoolémie règlementaire, l'adjudant fit relâcher toute la bande, celle-ci étant déjà fichée et archi-fichée. Pour l'avoir contrôlé maintes fois, les gendarmes, évitèrent de demander les papiers de la Bentley, sachant pertinemment que la dernière quittance d'assurance remontait à 1955, année de la mise en application de la loi obligeant tout véhicule à moteur à explosion de s'en munir. Quant à la carte grise, barrée d'un bandeau tricolore, on pouvait encore y déchiffrer le célèbre sigle des "F.F.I."[16]
En effet, pendant la guerre, et avant d'être bouilleur de cru, le majordome s'activait dans le maquis où il fit la connaissance de la baronne laquelle, à l'époque, n'avait pas encore gravi l'échelle sociale qu'on lui connut par la suite.
Le moment de la séparation approchait. M’sieur Bob, en remerciement, entonna à l'adresse des gendarmes :
"Ce n'eeest qu'un au revoir mes frères !"
"Ce n'eeest qu'un au revoir !"
"Oui nooous nous reverrons, mes frères !"
"Ce-e n'est qu'un au revoir !"
Puis, satisfait du devoir accompli, chacun rentra chez soi. On garda néanmoins le Majo, éternel coupable et fauteur de l'accident pour négocier la réparation du véhicule administratif endommagé. Le vieux bouilleur de cru, à contre cœur, dû lâcher à l'adjudant deux dames-jeannes de marc de Bourgogne "maison" en guise d'indemnisation.[17]
Les festivités marquant le nouvel an étaient closes.
Respectueux envers les anciens, les femmes et les grands crus millésimés, la comtesse de la Boudinière et sa bande de farfelus avaient crée un microcosme qui se limitait, hélas, aux quatre murs de son château. Une parole était une parole et l'amitié avait encore un sens. Toujours solidaires dans le malheur et contre la maréchaussée, ces rescapés d'un autre siècle regardaient l'avenir avec pessimisme mais détermination. S'il fallait, un jour, refaire "Camerone"[18], ça serait sûrement derrière les murailles de « leur » chateau…!
Ils n'enviaient guère la vie des marionnettes grises, insipides et résignées qui survivaient à l’extérieur… Ils en avaient même un peu pitié.
Dehors, c'était chacun pour soi et la télé pour tous.
[1] Fortifications à l'est de Paris qui devait protéger la ville de l'envahisseur prussien (toujours lui !) pendant la guerre de 1870. Ce dernier arrivant, contre toute attente, par l'ouest (!) mis le siège autour de la capitale et attendit que les parisiens meurent de faim. Ce fut l'épisode tragique, relaté dans tous les bons manuels d'histoire, de l'éléphant du jardin zoologique de Vincennes que les habitants, affamés, sacrifièrent pour survivre. Enfin, décidant qu'il en avait assez de manger du rat et de la souris, un politicien, féru d'aérostation, s'enfuit en ballon de la ville assiégée, et organisa un compromis avec l'occupant. Ce dernier, dans sa lancée, avait déjà atteint Saint Etienne. Mais dans sa grande bonté il accepta de faire demi tour et de rentrer chez lui, empochant, au passage, l'Alsace et la Lorraine. Quant au politicien aérostier, il en profita pour proclamer la République. Déçu, Napoléon III, empereur des français jusqu'alors, partit s'aérer dans la campagne anglaise pour soigner ses calculs rénaux.
[2] Couturier parisien criminel du début du siècle qui libéra les femmes de leurs corsets et leur coupa les cheveux.
[3] Chef gaulois lequel, plutôt que de se battre contre les romains, organisait des rencontres de rugby avec l'occupant. Les vainqueurs recevaient le fameux bouclier et les vaincus partaient en captivité. Bien plus tard, on fit de même avec les anglais.
[4] De l'auberge du même nom…
[5] Pour les lecteurs nés après 1945 : cela n'a rien à voir avec la salade du même nom.
[6] Pour les lecteurs d'Ouistreham : il s'agit de la baie d'Antibes.
[7] Comme chacun le sait, le Danube n'a jamais été bleu sauf un certain jour de l'été 1809 où Napoléon 1er s'en prit, une fois de plus, aux autrichiens. Se présentant avec la Grande Armée sur les hauteurs de la ville de Vienne, il fit tirer trois coups de canon sur la capitale, chassant ainsi le prince héritier des Habsbourg qui s'enfuit avec son armée sur l'autre rive du fameux fleuve d'où il attendit l'Aigle de pied ferme. Il n'est pas aisé de faire traverser un fleuve à soixante mille hommes, comme chacun peut se l'imaginer. Les autrichiens s'en donnèrent à cœur joie au fur et à mesure que les troupes françaises tentaient de passer sur l'autre rive. Des milliers de cadavres en uniformes bleus (les français) flottaient à la surface du Danube. Ce jour la, le Danube devint beau et bleu pour les autrichiens. Et depuis le resta dans la mémoire collective. Deux charmantes localités, Aspern et Essling furent le théâtre de sanglants affrontements. Les français, héroïques, se battaient à un contre cent. Mais à court de renforts, ils durent s'incliner. Dans le "Bulletin de l'Armée" relatant ses campagnes, l'empereur camoufla la défaite aux français en signalant la bataille d'Essling comme une victoire ! Quelques jours plus tard, ayant réussi à faire passer le fleuve au gros de ses troupes, il engagea la bataille de Wagram avec le résultat que l'on sait. L'armée autrichienne, défaite mais pas détruite, du s'enfuir jusque dans l'actuelle Slovaquie pour ruminer sa vengeance et l'Empereur s'installa pendant neuf mois dans le palais de Schönbrunn. Depuis ce temps le vocabulaire des viennois (qui parlent l'allemand) s'est enrichi de nombreux termes français tels que trottoir, pissoir, lavabo et le célèbre "Pour moi tout seul" que prononçait les officiers napoléoniens quand ils étaient à la recherche d'un logement. Les parisiens et les touristes peuvent voir, gravé sur l'Arc de Triomphe, les noms d'Aspern et d'Essling. Comme quoi…une défaite vaut bien une victoire, cela dépend comment on présente la chose…
[8] Pour celles qui en portaient.
[9] Toujours pour les ignares : Stockhausen, musicien d'avant-garde qui transposa les bruits provoqués par une usine métallurgique sur une portée musicale. Complètement inconscient, il fit interpréter ses chefs d'œuvres par des musiciens naïfs lesquels sont encore, à ce jour, en soins intensifs à l'hôpital Ste Anne à Paris.
[10] Citoyen britannique et néanmoins père de la physique. Découvrit les principes de l'attraction terrestre en regardant tomber les pommes d'un pommier. Encore aujourd'hui, ses successeurs se demandent comment elles tombaient avant cette magnifique découverte.
[11] Dans les hautes sphères on appelle cela " l'exception culturelle française".
[12] Pour les non mélomanes : Marque de piano de facture française.
[13] Pas la baronne, les pétunias !
[14] Tradition de la chasse à courre. Avant de se lancer à bride abattue derrière un chevreuil qui n'a rien demandé, les cavaliers,déjà en selle, s'en mettent un petit derrière la cravate (de préférence en soie) pour se donner du courage…Encore des héros méconnus !
[15] Le brigadier n'était pas tahitien. On le surnommait ainsi à cause du signal morse connu de tous les navigateurs dont le bateau prend l'eau. 3 brèves, 3 longues, 3 brèves : S.O.S.
[16] Forces Françaises de l'Intérieur. Terroristes pour les uns, résistants pour les autres, les F.F.I. d'obédience gaulliste étaient en concurrence avec leurs collègues des F.T.P. plutôt communistes.
[17] Dans les campagnes françaises reculées on trouve encore des vieux gendarmes compréhensifs. Oubliés par leur hiérarchie aussibien pour les affectations que les promotions, ils finissent, résignés mais humanisés, pas se fondre dans le paysage.
[18] Un jour Napoléon III, (appelé "Le petit" par Victor Hugo qui ne l'aimait guère) sur les conseils de son épouse Eugénie, née de Montijo, décida de se mêler de la politique mexicaine. Il y envoya Maximilien, un benêt, fils de l'impératrice d'Autriche, afin qu'il aille se proclamer roi à Mexico. Les fiers mexicains ne l'entendirent pas de cette oreille et, aidés par les Etats-Unis qui ne voyaient pas d'un bon œil les français revenir dans le secteur, entamèrent une nième "Rrrévoloutionnne" dont ils avaient le secret. Napo envoya la légion étrangère au secours de son protégé. L'affaire se termina dans une petite bourgade nommée Camerone où, un 30 avril, à un contre cent, nos légionnaires prirent, héroïquement, la pâtée. Maximilien fut fusillé par les moustachus et ce qui restait du corps expéditionnaire français retourna à Sidi Bel Abbes continuer la pacification du djebel. Une fois de plus, comme il était d'usage depuis Napoléon 1er, cette défaite fut transformée en haut fait d'armes et fêtée tout les ans dans les casernes de la Légion. Nous sommes les meilleurs !
"Toute ma vie j'ai cherché ce qu'il peut bien se passer dans la tête d'une femme"[1]
Jadis, pour oublier les tracas quotidiens, son incapacité d'influencer le cours de son destin ou tout simplement pour s'hygièner le mental, l'individu mâle, pouvaient, le soir venu, se réfugier sous la couette entre les jambons de sa chère et tendre épouse. Malheureusement même cet ultime retranchement lui fut soumis à condition.
Une étude de l'époque avait révélé qu'une femme passait, en moyenne et par jour, 4 heures à dormir, 4 heures à rêver, 2 heures devant une glace, 2 heures à table, 2 heures aux toilettes, 3 heures à papoter avec une consoeur, 2 heures dans divers transports (non amoureux). Ce qui nous amène à un total de 19 heures. On suppose que les 5 heures restantes étaient, soit consacrées à des tâches ménagères, à l'éducation des enfants, à des actes sexuels divers et variés avec son conjoint ou sa compagne (comme on disait pudiquement..!) et accessoirement, à l'exécution d'une profession.
On ne prit pas en compte le temps passé avec un éventuel amant ou celui pendant lequel elles s'essayaient à extraire leurs voitures d'un parking.
Il faut savoir également, qu'après quarante ans, une femme sur six souffre d'incontinence[2]. Cette consternante constatation, largement diffusée dans les médias, fit l'objet d'un scandale national. La députée Christine B., 50 ans, mais qui n'était pas encore la doyenne de l'assemblée, jugea cette publicité déplacée et dégradante pour la gente féminine. Dans l'hémicycle ses collègues se gaussaient de la pauvre Christine surtout depuis qu'ils avaient remarqué ses absences fréquentes pour se rendre aux toilettes. C'était officiel : C.B. pissait dans sa culotte. Des parlementaires de gauche, bien intentionnés, lui proposèrent la serviette miracle qu'elle refusa poliment sous prétexte que le Créateur avait doté son corps d'un certain nombre de contraintes que l'humble servante qu'elle était se devait d'accepter.
A l'époque le bon peuple se gaussait volontiers des fliquettes dont l'uniforme mettait en valeur le fessier surdimensionné de certaines d'entre-elles. On les voyait se traîner à deux mètres derrière leurs collègues, un énorme revolver qui battait sur leur fesse droite, et les genoux qui s'emmêlaient dans une matraque trop grande pour elles. Quant à la caste supérieure, à savoir les cadres de notre belle police, il était de bon ton d'avoir des commissaires et même "un" directeur femme de la police judiciaire. Evidemment elles faisaient l'objet de remarques lubriques appuyées par des regards égrillards de la part de nos justiciers en charentaises.
A ce stade elles avaient, en général, toutes la quarantaine et donc…faisait partie, à raison d'une sur six…Bref, on en profita pour inventer la serviette anti-fuites.
Il était de bon ton, également, de masculiniser la dénomination, le titre ou la fonction professionnelle des femmes. On disait madame "le directeur", madame "le" député, madame l'instituteur, madame "le" commissaire. Cette obsession féminine de s'attribuer à tout prix un pénis n'inquiétait pas outre mesure la gente masculine. Elle provoquait tout au plus des sourires condescendants devant cette réaction pathétique des femmes qui voulaient s'affirmer. Ils eurent tort, car bientôt le « le » fut remplacé par le « la »…
Dans l'armée, où pour des raisons évidentes de démagogie électorale, elles avaient été admises, les femmes s'en donnaient à cœur joie. Enfin un moyen suprême pour essayer de s'approprier le pénis tant convoité. Pour ne pas paraître anti-féministes et soigner leur avancement, les commandants d'unités où elles sévissaient ne se privaient pas pour émettre des louanges sur la capacité d'adaptation des nouvelles recrues. En aparté il en était tout à fait différent. Quand on les débarqua définitivement des navires de guerres suite aux désordres "affectifs" qu'elles y avaient instaurés, un "ouf" de soulagement submergea les rades de Brest et de Toulon.
Une sur six…Il n'y avait que les "maîtres(ses)-chien(nes)" lesquelles, partageant leur incontinence avec leurs bergers allemands, qui ne se faisaient pas remarquer.
A force de faire croire, pour des raisons bassement électoralistes, à la femme qu'elle est l'égal de l'homme, elle avait fini par le croire.
Dans le civil les ultra-féministes brillaient désormais comme écrivaines, mairesses, chauffeuse de taxis, maçonnes, (Franchement !) mécaniciennes, ostréicultrices, tailleuses de pierre, "professeures", menuisières, charpentières. Les lesbiennes, elles, préféraient le genre masculin. On disait Madame "la" ministre si elle était hétéro et Madame "le" ministre si elle était lesbienne. Les services du protocole n'avaient pas intérêt à se tromper sur les mœurs sexuelles des intéressés. Elles étaient camionneurs, commandants de cargo, metteurs en scène, "Professeurs des écoles". Depuis la première guerre mondiale on n'avait jamais vu ça. Les femmes étaient omniprésentes dans le monde du travail. Malheureusement il n'y avait plus de guerre pour éliminer les mâles en surnombres.
Les acharnées de l'égalité des sexes entamèrent une guerre sans merci contre le mâle, lequel, décidément n'avait plus la cote. Il fallait être gay ou lesbienne pour réussir dans la société. L'égalitarisme, d'abord favorisé par les politiques, était devenu la règle. La gente féminine s'y vautra sans états d'âmes. Embauchées avec des salaires inférieurs de 25% par rapport aux hommes, elles avaient la préférence des chefs d'entreprises. Le chômage masculin monta en flèche.
Les mâles stériles avaient un succès fou. Les femmes en avaient tous les avantages sans les inconvénients. A présent elles pouvaient acheter du sperme congelé dans les supermarchés, accompagné du manuel pour s'inséminer à domicile. Un rabais de 20% vous était accordé pour l'achat du kit "Avorter à domicile en 30 minutes" au cas où, par la suite, vous changiez d'avis. Un sac poubelle anonyme était livré avec.
Même les standards de la beauté avaient changé depuis un siècle. Aux poitrines opulentes et aux fesses larges s'étaient substitués des torses plats et des fessiers inexistants. Cette mutation physique allait de pair avec la formation intellectuelle des femmes. Les centres d'intérêts s'étaient déplacés des fonds de culotte aux cerveaux. Bref, elles s'imaginaient qu'une tête bien pleine remplacerait un soutien-gorge bien rempli. Erreur ! Les mâles ne l'entendaient pas de cette oreille.
Chevaucher un fessier bien rebondi excitait le mâle alors qu'un diplôme universitaire lui coupait ses moyens. De la hottentote[3] en forme de losange, la femme nouvelle avait muté en monstre brachycéphale. Elle n'avait décidément rien compris…et la natalité se mit en chute libre sauf dans la noblesse française où, malgré son opinion sur la "sociale" et à l'instar des populations des Antilles, on profitait largement des allocations familiales.
En effet, les femmes, de ce qui restait de l'aristocratie française, pondaient bon an mal an un héritier soit pour pallier aux ravages de la consanguinité soit pour contrecarrer la courbe ascendante des naissances de la population immigrée.
Il n'était pas rare qu'après un rapport sexuel, certains mâles, à l'instar de certains insectes, se suicident. Ces nouvelles velléités d'indépendance des femmes eurent pour conséquence un ras le bol généralisé voire un dégoût prononcé de la gente masculine vis-à-vis de leurs consoeurs.
En effet ils en avaient marre de ces femmes qui "voulaient reconstruire" après avoir tout démoli, marre de ces quadragénaires qui voulaient faire des enfants après avoir d'abord "fait carrière", marre des liftées, marre des maquillées, marre des bodybuildés, des siliconées, marre des inséminées, marre des diplômées, marre des coincées, marre des dépassées, des décolorées, des gonflées, des étirées, marre des ménopausées, marre des "peine à jouir", marre des pétasses, marre des radasses, marre des grognasses, marre des hommasses, marre des blondasses, marre de celles qui font semblant, marre de celles qui "voudraient bien mais qui n'peuvent point", marre de celles qui portent la culotte, marre de celles qui n'en portent pas, marre des fumeuses, marre des tricheuses, des bêcheuses, des adipeuses, marre des buveuses, marre des chichiteuses, des emmerdeuses, des pleureuses, marre des prétentieuses, marre des lutteuses et des camionneuses, marre des avorteuses, marre des collectionneuses, marre des migraineuses, marre des fouineuses, des radoteuses, marre des recordwomen, marre des femmes éprouvettes, marre des intellectuelles et marre des manuelles, marres des phallophages et des orchydoclastes,[4] marre de celles qui veulent un enfant mais pas de mari, marre de celles qui veulent un mari mais pas d'enfants, marre des "quadra", des "quinqua" qui posent encore des conditions, marre des "jeunes d'esprit", marre de celles qui cherchent un larbin, un chauffeur, un gardien, marre des fesses qui riment avec tiroirs-caisses, marre des veuves qui veulent de la peau neuve, marre des ridées qui se font encore des idées, marre des femmes de tête, marre de celles qui ne pensent qu'à faire la fête, marre des rondes, des ovales et des incontournables, marre des refaites et des insatisfaites, marre des distendues, marre des rigides, marre des frigides, marre des psychotiques, des narcotiques, marre des inconsistantes, des arrogantes, des incontinentes, marre des tyranniques, des atypiques et marre des hystériques.
Et que dire de celles qui les avaient ruiné en machine à laver faute de ne pas avoir utilisé "Calgon", ruiné les intestins à force de nous faire manger des yaourts "Bio", ruiné le compte en banque à grand coup de crème anti-âge (on ne dit plus anti-rides…), de serviettes anti-fuites, de gel douche "intime" ou de liquide vaisselle au kiwi.
Aux femmes flics, femmes troufions, femmes pompiers, femmes gendarmes, les mâles avaient toujours préférés les femmes de flics, de troufions, de pompiers et bien sûr, les femmes de gendarmes ! Ces temps étaient révolus. Toute leur vie était, à présent, régentée par des femelles. Voyez plutôt.
A sa naissance, à peine les yeux ouverts, une sage-femme lui claque déjà les fesses ! Belle mise en condition. Ensuite il doit subir d'être tripoté pendant des années par une armée de grand-mères, de tantes, de voisines qui lui bavent dessus. Puis c'est le calvaire des écoles maternelles, où il aura droit à un "bon point" s'il range correctement ses affaires. Ensuite ce sera le primaire où l'institutrice le mettra au premier rang s'il avait été "sage" et enfin le secondaire où des hordes de "professeures" sadiques useront de leur semblant de charme pour lui faire comprendre que lui, ne sachant rien, avait tout intérêt à écouter celles qui "savent tout".
Plus tard ce seront les premières copines et la galère pour tirer un coup. Puis marié il pourra, enfin, être cocu et content comme ses petits camarades. En prime son épouse, trop occupée à faire carrière, lui laissera le soin de faire la vaisselle, de chercher le petit dernier à l'école et de s'occuper du ménage. Avec un peu de chance et s'il avait été bien sage et serviable il aura le droit de baiser le samedi soir dans la mesure où il n'y a rien d'intéressant sur Arte[5] et qu'il ait fini le repassage.
L'éternel histoire de l'âne et de la carotte, du singe et de la banane.
Quand, après avoir dépendu du bon vouloir de sa chef du personnel ou de sa patronne pendant trente ans pour un hypothétique avancement dans son travail, on lui accorde enfin une retraite méritée, il devra encore supporter, jusqu'à sa mort, une bonne femme devenue vieille, laide, ridée, fripée, avachie, pingre, autoritaire, acariâtre et, c'est un comble, toujours aussi jalouse. Il fallut se rendre à l'évidence, le mâle français moyen avait le choix entre la dictature du vagin ou celle de la charentaise.
Dans les sociétés dites primitives ou dans les pays "émergents" c'est le chef de famille, du village ou de la tribu qui informe officiellement ses administrés des décisions "qu'il" a prises mais c'est sa femme, ou l'une d'entre-elles, qui les lui a soufflés sur l'oreiller car étant la seule au fait des aspirations de la famille ou du clan. Elle sait rester dans l'ombre mais c'est elle qui tire les ficelles et c'est tant mieux ! Dans notre société moderne les femmes veulent devenir "calife à la place du calife" arguant d'une qualification[6] égale à celle de l'homme. Soit. Mais les califes, en règle générale, sont tous morts de mort violente…Ce qui devrait nous rassurer.
[1] Sigmund Freund…Eh oui.
[2] D'après une étude tout ce qu'il y a d'officielle.
[3] Ethnie sud africaine dont les femmes avaient des bassins surdimensionnés. Vers la fin du 19ème siècle, un anglais plein d'humour en ramena une à Londres et l'exhiba dans les fêtes foraines. Quand elle ne fit plus recette, il l'abandonna à son sort. Elle du se prostituer pour survivre puis, à l'âge de trente ans, mourut dans l'oubli.
[4] Du grec orchydis, les testicules et klastos, celui qui détruit…
[5] Chaîne de télévision, appelée aussi "La Cinq", réservée aux téléspectateurs franco-allemands sachant lire et écrire. Suivant leur degré d'instruction, peut aussi plaire aux sourds et aux malvoyants.
[6] Pardon…
fabliau éthylique
Maistre Archie dans son pucier avachi
Fumait béatement un cigare
Maîstre Robert quand il le vit
A mi-voix lui dit à peu près ceci
O prince des félins! N'est-il point d'usage
A votre havane d'unir un bon breuvage?
Et de sortir de dessous son paletot
Une bouteille, dans la ave, volée plus tôt
Il n'est de chat insensible aux flatteries
Et le seigneur de ces lieux consentit
D'avec son flatteur, à partager le whisky
De son nez délicat il huma le breuvage
Et reconnu d'emblée le quinze ans d'âge
Aussitôt dit, aussitôt fait,
Au merveilleux nectar écossais
On fit honneur sans délai
Verres après verres, l'ambiance s'installa
Et vers minuit on en vint à donner d'la voix
Aux trois orfèvres il fut rendu hommage
Surtout au petit mitron et à son fromage
De St Eloi, on s'assura de l'érection
Et les honneurs furent rendus aux morpions
Pour finir on but au goulot
Plus question d'y aller mollo!
Des femmes de la maison on se moqua
Des défauts de leur patronne, on se gaussa
Hélas nos deux compères firent tant de bruit
Qu'ils réveillèrent la maîtresse du logis
Faisant irruption dans la pièce
Elle trouva le baron titubant
Le pantalon en bas des fesses
Satisfaisant un besoin pressant
Sur le magnifique tapis persan
Avant que ne tombe la sentence
Le chat choisit la prudence
D'un bond, par la fenêtre, il sauta
Laissant à son compère, les tracas
Sans appel fut la sanction
A Maistre Robert, la punition
Du lit de sa maîtresse, il fut banni
Et il s'en trouva fort marri
Moralité de cette histoire
D'un chat, n'attendez aucune solidarité
Surtout s'il est en état d'ébriété
Et pour le reste, il faut bien dire
Boire ou bzer il faut choisir
Archibald de Montpucier
Poète alcoolique
ite missa est
Apres “L’envol de la Boudin ”et “Guerre et Paix”, je vais terminer ma trilogie sur la vie de la Comtesse de la Boudiniere….Le titre (encore confidentiel) sera « Ite Missa est ! »
Nous sommes en 2019…Marine Le Pen est au pouvoir…Les milices quadrillent la France, une France aux abois…Sortie de l’Europe, son économie est sinistrée…Les grands groupes et les hommes d’affaires se sont tous refugies en Belgique…Le taux de chômage atteint les 60%...La pauvreté est partout…Les populations se battent autour des poubelles…On a mange le dernier représentant du Secours catholique…
Paris. Porte de la Villette. Une grosse dame sous un parapluie est assise sur un pliant…un méchant châle sur les épaules…A ses pieds, un vieux chat pelé tourne inlassablement la manivelle d’une boite a musique…
« Donnez, donnez, do-onnez ! »
« Donnez, donnez moi »
« Donnez, donnez, do-onnez »
« Dieu vous le rendra ! »
Chante le félin d’une voix éraillée par l’alcool et les havanes devant des passants indifférents et presses de rentrer…La grosse dame, le regard perdu dans le vide, rêve…
"Ite missa est"...suite....
Traveling avant sur le domaine de la Boudiniere…Le château est dévaste. Un trou béant dans le toit, les volets pendent lamentablement sur la façade… Les carreaux sont casses, le parc a l’abandon…La camera entre dans ce qui était le grand salon…Des tags orduriers sur les murs, le grand tableau (h4xl6m) représentant la Comtesse, lacéré…
Mais que s’est-il donc passe ?
Flash back.
Grande fête au château pour le solstice d’été. 1000 invites des quatre coins de la planète. Le champagne coule à flot… Le philharmonique de Berlin, venu spécialement pour l’occasion, joue du Wagner….Le majordome, sur son trente et un, (Angie, calepin) se pavane, les pouces dans ses bretelles, au milieu des invites qui le félicitent pour sa prestance…Il faut dire qu’il est déjà sérieusement éméché, le majo…et le tabac de son havane n’est pas uniquement issu des plantations chères a Fidel Castro…Le soir tombe…Et la foule attend avec impatience le feu d’artifices désormais traditionnel…C’est donc d’un pas chancelant que le maitre d’œuvre de cette apothéose se dirige vers les combles pour procéder a la mise a feu…
(a suivre) ou est-ce vraiment la peine de continuer ?... /o(((
...Je vous eviterai donc la scene dantesque ou votre majo, a cheval sur une fusee, passe au dessus des invites, au son de "La chevauchee des Walkyries"....
Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
c'est mon obsession...Finir dans les flammes en jouant "Stairway to Heaven" sur ma lyre en haut du donjon....ou alors "le P'tit Quinquin..."
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Hélas , je n'ai plus le paragraphe sur l'incendie !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
putain !!!! vous sortez ça de où?????
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
de l'autre forum!
http://fr.simplesite.com/builder/pages/preview3.aspx
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
il n'y a pas de paragraphe sur l'incendie...C'était supposé laisser à l'imagination du lecteur...
archibald de montpucier- Fonction : Majordome révoqué pour filouterie d'aliment (art 315-5 du code pénal) Fait la manche pour survivre
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Vous n'avez pas de sauvegarde?
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Non...Moi je ne garde jamais rien...Tous mes écrits s'envolent avec le vent de l'histoire....Je suis un poète et un écrivain éphémère...
"
Rome, l'unique objet de mon ressentiment! -
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant! -
Rome qui t'a vu naître et que ton coeur adore! -
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore!"
Pling plong pling....
"
Rome, l'unique objet de mon ressentiment! -
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant! -
Rome qui t'a vu naître et que ton coeur adore! -
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore!"
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Bon , je vais aller cuver , à demain mes lapins !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
dieu est mal barré , imagine Angot meure maintenant en plus , il va regretter d'avoir fait la reproduction sexuée !!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
La pauvre Christine Angot même ce forum a plus de lecteurs qu'elle.....
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
100, votre cynisme dépasse les bornes....
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Maintenant on a Juppé
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
+++
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
C'est lundi matin, rien m'fais rire , c'est con !!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Bob est pas drôle quand il est Agen...
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ça doit être ça , putain et je bois pas le lundi , vous allez souffrir !!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Baron Robert de la etc. a écrit:Ça doit être ça , putain et je bois pas le lundi , vous allez souffrir !!
peut-être... mais on vous em ...surtout les lundis
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ca va Bob ?
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Baron Robert de la etc.- Fonction : Grammar nazi, diptèro-sodomite, écolo-nanar, capilotracteur, opposant à la pensée rance de droite !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Les goys qui se moquent du "petit charpentier"
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
On ne se moque pas de Jésus mais de ceux qui y croient !sang pour sang Ajar a écrit:Les goys qui se moquent du "petit charpentier"
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Moi en plus d'être goy , je suis gadjo, koufar et certainement plein d'autres trucs que je connais pas tellement il y a d'imbéciles qui sont nés quelque part qui tiennent tous les autres pour inférieurs ou mauvais !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Communiste !
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ha non pas ça , non !!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Baron Robert de la etc. a écrit: Moi en plus d'être goy , je suis gadjo, koufar et certainement plein d'autres trucs que je connais pas tellement il y a d'imbéciles qui sont nés quelque part qui tiennent tous les autres pour inférieurs ou mauvais !
Bref , le peuple non élu ....
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Ben non , les gitans , les musulmans ne sont pas le trésor de dieu !!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
waaaah la gueule de l'algérien!!!
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Re: Dessin du jour . Pas obligatoirement culinaire, la cuisinière s'intéresse aussi à l'actualité .
Y'a de la bite et du pet, et Bob n'est même pas là !
Et c'est qui ce petit con de dessinateur qui s'en prend à laïcité avec des dessins pas drôles ?
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